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MJF50Kurt Vile et l'enfer de «Paint It, Black»

Retrouvez chaque jour une chronique Top 50 spécialement dédiée à cette 50e édition du Montreux Jazz Festival. Aujourd'hui, c'est Karo qui vous raconte une histoire.

Caroline Piccinin
par
Caroline Piccinin
«Paint It, Black», Rolling Stones, 1966

«Paint It, Black», Rolling Stones, 1966

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Ce soir, il y a Kurt Vile qui joue. Lui, c'est un ancien membre de The War on Drugs. Et moi, la guerre + la drogue, ça me fait penser au Vietnam. A ses hordes de soldats défoncés pour mieux supporter l'enfer et obéir à des consignes au moins aussi infâmes qu'un jet de napalm. En 1987, pour le générique de «Full Metal Jacket», Stanley Kubrick choisit un titre des Rolling Stones, sorti en 1966, «Paint It, Black». La chanson, elle, ne traite pas de la guerre, mais de quelqu'un qui voudrait que l'entier du monde devienne noir, obscur et ténébreux. Léthargie.

Pourtant «Paint It, Black» est un de ces power songs qui, quand vous l'entendez, vous donne une pêche d'enfer. L'enfer, nous y revoilà. Heureusement pas celui du Vietnam, mais celui de la fournaise d'un jour d'été. On a chaud, on s'entasse sur des quais, dans des salles, tout ça pour quoi? Pour la musique et ceux qui la font. C'est là que j'en reviens à Kurt Vile, qui, en quittant son groupe, a pris le contrepied d'un rock lumineux qui fleure bon le Peace & Love. Merci, Kurt.

Karo, culture girl au Matin

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