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PrévisionsL'accalmie sur le prix des médicaments ne va pas durer

L'augmentation des coûts de la santé étaient liés à l'introduction du nouveau système de financement hospitalier.

Photo d'illustration.

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Keystone

Des prix de médicaments plus bas et une hausse modérée des salaires vont permettre de freiner les dépenses de santé cette année et la suivante. L'augmentation devrait atteindre 2,1% en 2014, 2,8% en 2015. La courbe raidira à nouveau en 2016 avec 3,7%. La hausse moyenne de ces 20 dernières années est de 3,9%.

On peut parler d'une «hausse permanente», a affirmé devant les médias mardi 4 novembre à Zurich Marko Köthenbürger, responsable du secteur finances publiques du KOF. La santé devient une part de plus en plus importante de l'économie, constate-t-il.

Les dépenses de santé se chiffreront à 77,6 milliards de francs en 2016, contre 71,3 milliards en 2013, selon les pronostics de l'institut conjoncturel de l'EPF Zurich. Elles devraient représenter 12% du PIB d'ici 2016. Cette part était de 10,9% en 2012.

Fin de l'accalmie en 2016

La croissance des dépenses s'accélérera à nouveau dès 2016, prévoit le KOF. En effet, la baisse des prix des médicaments se sera estompée avec l'arrivée de nouveaux traitements plus chers. Aucun facteur atténuant n'est à prévoir.

Les dépenses pour les institutions médico-sociales tels les EMS, hôpitaux et services à domicile, vont grimper davantage que la moyenne. Elles pourraient même dépasser pour la première fois la barre des 10 milliards de francs en 2015 déjà.

Forfaits par cas coûtent cher

L'augmentation des coûts a été particulièrement élevée en 2012 et 2013, remarque encore le KOF. Raison de cette hausse de 4,9%: l'introduction du nouveau système de financement hospitalier. Les chiffres officiels de la Confédération n'ont toutefois pas encore été publiés. Ils devraient être connus en 2015.

C'est la première fois depuis 2011 que le KOF publie ses prévisions sur les dépenses de santé. Avec le soutien financier du comparateur Internet comparis.ch et de la société Toppharm, l'institut conjoncturel veut désormais publier ses pronostics deux fois par année.

(ats)

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