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«Oui» à l'immigrationL'accès de la Suisse au marché européen est en péril

Le secrétaire d'Etat aux questions financières internationales Jacques de Watteville s'est montré pessimiste lundi sur les chances de la Suisse à trouver des alliés dans le secteur financier.

Reuters

L'accès au marché européen va devenir nettement plus difficile pour les acteurs du secteur financier helvétique après le «oui» à l'initiative contre l'immigration de masse. Le secrétaire d'Etat aux questions financières internationales Jacques de Watteville ne se fait pas d'illusions. Pour la Suisse, il ne sera pas aisé de trouver des alliés.

«Sans libre circulation des personnes, il n'y a pas de libre circulation des services». Lors d'une rencontre en Italie la semaine dernière, Jacques de Watteville s'est vu asséner cette phrase, a-t-il relaté lundi lors d'une conférence de presse à Berne.

Le secrétaire d'Etat estime qu'il est important de trouver une solution avec l'Union européenne pour garantir l'accès aux marchés, gage de prospérité pour la place financière suisse. Mais après le scrutin du 9 février, la tâche est devenue «plus ardue», a-t-il admis.

Contrairement à ce que «certains pensent», la Suisse ne peut pas vraiment faire pression sur Bruxelles avec les négociations sur la fiscalité de l'épargne ou l'imposition des entreprises. «L'UE sait que la Suisse va devoir passer à l'échange automatique d'informations, par le biais des standards de l'OCDE; au pire des cas, elle peut donc attendre», a lancé Jacques de Watteville.

(ats)

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