Politique: L'Agenda 2030 de développement durable démarre

Publié

PolitiqueL'Agenda 2030 de développement durable démarre

La Suisse est représentée à New York par une importante délégation et y officie en tant que co-présidente de la réunion.

Jürg Lauber, représentant permanent de la Suisse aux Nations unies (ONU) à New York, est également le vice-président d'Ecosoc, le Conseil économique et social des Nations unies.

Jürg Lauber, représentant permanent de la Suisse aux Nations unies (ONU) à New York, est également le vice-président d'Ecosoc, le Conseil économique et social des Nations unies.

Keystone

La première rencontre à haut niveau des Etats depuis l'adoption en 2015 des objectifs inscrits dans l'Agenda 2030 de développement durable a lieu ces deux prochaines semaines au siège principal de l'ONU, à New York. La Suisse y est représentée par une importante délégation et y officie en tant que co-présidente de la réunion.

Le Forum politique de haut rang (HLPF), dont la devise est «S'assurer que personne ne soit laissé de côté», a lieu sous le parrainage du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc). Une déclaration ministérielle doit être adoptée à la fin de la rencontre.

«La mise en application de l'Agenda 2030 est un travail d'équipe de toute l'humanité», a expliqué lundi à l'ats l'ambassadeur Jürg Lauber, représentant permanent de la Suisse aux Nations unies (ONU) à New York et vice-président d'Ecosoc.

«Lors du HLPF pour le développement durable, les premières vérifications seront faites dès lundi. Nous devons pouvoir évaluer quelle distance sépare les promesses des actes», a dit M. Lauber.

Beaucoup doit encore être fait

En ouverture, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon a présenté le premier rapport d'avancement dans la mise en application de l'Agenda 2030. Ce rapport fait état de progrès dans certains domaines, comme la lutte contre la faim et la pauvreté extrême.

De nombreuses actions encore plus ambitieuses sont cependant nécessaires, selon ce rapport. Notamment dans la lutte contre la mortalité infantile et maternelle, ou en ce qui concerne l'accès à l'éducation pour tous, l'égalité des sexes et la lutte contre le changement climatique.

Des représentants du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), ainsi que des offices fédéraux de l'agriculture, de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de la statistique font partie de la délégation suisse. De même qu'Alliance sud, en tant que représentante de la société civile, et Peter Messerli, professeur pour le développement durable à l'Université de Berne.

ONG sceptiques

Dans le cadre de cette rencontre, la Suisse, de même que 21 autres États, présentera ses plans de mise en oeuvre pour un futur durable, aussi bien au niveau national qu'international.

Lors d'une conférence de presse, Alliance Sud, l'organisation faîtière des associations caritatives suisses, s'est montrée sceptique vis-à-vis de ces plans. Ces derniers «ne sont pas à la hauteur du nouvel agenda de développement global».

Dans un communiqué, Alliance Sud a également critiqué «le manque de volonté politique d'allouer les moyens nécessaires pour réaliser les mesures qui s'imposent, en Suisse et à l'étranger. Aussi bien d'un point de vue institutionnel que stratégique, la Suisse doit encore s'outiller pour une mise en oeuvre efficace de l'Agenda 2030.»

(ats)

Ton opinion