Aéroport: L'armée va investir plus de 13 millions à Sion

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AéroportL'armée va investir plus de 13 millions à Sion

La piste de l'aéroport et la tour de contrôle vont subir un bon lifting. Les travaux dureront jusqu'au 28 octobre.

L'armée va investir plus de 13 millions dans les installations de l'aéroport de Sion.

L'armée va investir plus de 13 millions dans les installations de l'aéroport de Sion.

Archives/photo d'illustration, Keystone

L'armée suisse investira plus de 13 millions de francs jusqu'en 2019 pour renouveler les installations de l'aéroport de Sion, qu'elle doit pourtant quitter d'ici 2020. L'aviation civile bénéficiera des travaux réalisés.

Depuis le 19 septembre, la piste de l'aéroport de Sion est fermée. Seuls les hélicoptères, peu gourmands en piste, peuvent l'utiliser. Les travaux, présentés vendredi à la presse, dureront jusqu'au 28 octobre et sont d'importance.

Il s'agit de retirer et de remplacer par un nouveau revêtement 3700 mètres carrés de dallage et 16'000 mètres carrés de goudron. En tout, 11'400 tonnes de matériaux sont nécessaires, a détaillé Antoine Jacquod, commandant de la base aérienne de Sion.

Filet d'arrêt, câbles d'arrêt d'urgence pour F/A-18, indicateurs de pente ou encore feux d'approche sont également assainis. La tour de contrôle subira aussi un bon «lifting». Inaugurées en 1996, ses installations ne sont plus au goût du jour.

Les travaux devaient se dérouler aux dates prévues car fermer la piste en été aurait pénalisé l'aviation civile. L'hiver, le froid aurait rendu impossible la pose du goudron.

Contrat respecté

Le coût des assainissements étalés sur six semaines en 2016 s'élève à quelque 5,5 millions de francs. «Environ 80% du montant des travaux ont été attribués à des entreprises et des bureaux valaisans», a précisé Antoine Jacquod.

D'autres travaux sont planifiés jusqu'en 2019, mais ils ne nécessiteront pas une fermeture de la piste, a relevé Bernard Anzévui, chef management chez armasuisse immobilier. En tout, l'armée investira 13,3 millions de francs environ.

La Confédération respecte ainsi le contrat signé avec la commune de Sion en 1956, qui stipule qu'elle doit maintenir l'aérodrome en bon état jusqu'en 2031, a souligné Antoine Jacquod. Et ceci même si les Forces aériennes ont annoncé leur retrait progressif de l'aérodrome du chef-lieu valaisan dès 2017 et jusqu'en 2020.

L'aéroport civil profite des travaux réalisés par le Département fédéral de la défense. «Sans eux, l'aviation civile ne vole pas», a confirmé Bernard Anzévui.

Rapport attendu

Avec le retrait de l'armée, le Valais doit redessiner l'avenir de son aéroport. Un groupe de pilotage a pour mission d'apporter des réponses à des questions, telles que le sort des 650'000 mètres carrés de terrain dont la Confédération est propriétaire ou l'entretien des installations. Il devrait rendre son rapport d'ici la fin de l'année.

L'aéroport doit jouer la carte de la diversité, en misant notamment sur les liaisons aériennes, sur la maintenance et la formation, estime Marcel Maurer, président de Sion. L'entreprise valaisanne Buchard Voyage a lancé en 2015 une liaison Sion-Palma de Majorque, et Swiss envisage de lancer une ligne régulière Sion-Londres.

L'aéroport civil sédunois espère beaucoup du système d'approche satellitaire par GPS grâce auquel les avions charters peuvent atterrir sur le tarmac sédunois. Il est un argument pour démarcher de nouvelles compagnies aériennes.

(ats)

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