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StructureL'Association des banquiers privés suisses réfléchit à son avenir

Après la décision de Pictet et Lombard Odier de changer de structure, l'Association des banquiers privés suisses (ABPS) réfléchit à son orientation.

«La décision de Pictet et Lombard Odier de passer en sociétés anonymes nous pose beaucoup de questions. Nous devrons prendre des mesures, mais nous avons six bons mois pour y réfléchir», a déclaré Michel Dérobert.

«La décision de Pictet et Lombard Odier de passer en sociétés anonymes nous pose beaucoup de questions. Nous devrons prendre des mesures, mais nous avons six bons mois pour y réfléchir», a déclaré Michel Dérobert.

Keystone

Le secrétaire général de l'association, Michel Dérobert, n'exclut aucune option. «Nous allons réfléchir à nos structures associatives pour savoir comment on s'oriente. L'ABPS pourrait se redéfinir. Ses membres en décideront», a déclaré jeudi son secrétaire général.

Pictet et Lombard Odier sont les deux membres les plus importants de l'association. En termes de personnel employé en Suisse, ils représentent plus des trois quarts du total des 11 membres, a précisé Michel Dérobert.

La modification des structures juridiques de Pictet et Lombard Odier, annoncée mercredi, interviendra le 1er janvier 2014.

Définition très claire

«La décision de Pictet et Lombard Odier de passer en sociétés anonymes nous pose beaucoup de questions. Nous devrons prendre des mesures, mais nous avons six bons mois pour y réfléchir», a dit le secrétaire général de l'ABPS. Il a souligné que l'ABPS se réfère clairement, dans ses statuts, à la notion de banquiers privés, définie dans la loi sur les banques.

Michel Dérobert a écarté l'idée que cette notion légale puisse être modifiée. «A part cela, tout est ouvert», a-t-il affirmé. Il a en même temps ajouté qu'une dissolution ne serait pas la bonne solution et n'est envisagée par personne.

Michel Dérobert a indiqué que les dirigeants de Pictet et Lombard Odier lui ont «clairement dit qu'ils souhaitent continuer de travailler avec nous». «Mais il faudra voir comment on le fait», a-t-il dit.

Situation différente

Selon les contacts pris par Michel Dérobert, les autres membres de l'ABPS se trouvent dans une situation différente et n'ont pas l'intention de suivre la voie de Pictet et Lombard Odier à ce stade. «Ils n'ont pas la même taille, pas la même complexité dans leurs affaires, pas le même nombre d'implantations», a-t-il expliqué.

«On ne peut cependant pas préjuger de la décision qu'ils vont prendre», a ajouté Michel Dérobert. Les autres membres de l'ABPS sont quatre à Genève: Mirabaud, Bordier, Gonet et Mourgue d'Algue; trois à Bâle, Baumann, Gutzwiller, La Roche; un à Zurich, Rahn et Bodmer; et un à Lucerne, Reichmuth.

Une banque à Lausanne, Landolt, a passé en SA et n'est plus membre de l'ABPS depuis cette année. Wegelin l'a quittée l'an dernier lorsqu'elle a fait naufrage suite à ses démêlés avec les Etats-Unis..

Marque déposée

Le Groupement des banquiers privés genevois a le même secrétariat, mais est une société simple sans structure juridique. La marque «banquiers privés» est par contre enregistrée à l'Institut fédéral de la propriété intellectuelle avec un usage réservé aux établissements bancaires qui respectent la définition légale.

L'ABPS est active pour défendre les conditions-cadre de l'activité de ses membres, notamment auprès des organes de la Confédération, de l'Association suisse des banquiers et des tiers. A l'interne, elle sert de réseau d'échange d'informations, des besoins qui sont toujours présents, a souligné son secrétaire général.

(ats)

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