Scandale VW: L'attitude de ceux qui savaient est «criminelle»

Actualisé

Scandale VWL'attitude de ceux qui savaient est «criminelle»

Un responsable de Volkswagen estime que ceux qui ont installé le logiciel truqué «doivent porter la responsabilité personnelle» d'une «attitude criminelle».

«Des millions de personnes ont perdu leur confiance en Volkswagen» a déploré Olaf Lies.

«Des millions de personnes ont perdu leur confiance en Volkswagen» a déploré Olaf Lies.

Keystone

Les personnes impliquées dans l'affaire du logiciel truqué monté sur des millions de véhicules du groupe Volkswagen «ont agi d'une manière criminelle», a déclaré mardi à la BBC un membre du conseil d'administration de la firme.

«Les gens qui ont permis que cela arrive, ou qui ont pris la décision d'installer ce logiciel, ont agi d'une manière criminelle. Ils doivent en porter la responsabilité personnelle», a déclaré à la chaîne britannique Olaf Lies, membre du conseil d'administration de Volkswagen et ministre de l'Economie du gouvernement du Land de Basse-Saxe, dans le nord de l'Allemagne.

«Un énorme dommage a été fait parce que des millions de personnes ont perdu leur confiance en Volkswagen. Nous allons sûrement avoir de nombreuses personnes qui vont faire des procès en dommages et intérêts. Nous devons rappeler de nombreux véhicules et cela doit être fait vraiment rapidement», a détaillé Olaf Lies.

Suivre l'évolution de la situation en ligne

Confronté aux conséquences dévastatrices de l'affaire du logiciel fraudeur, qui permet de fausser les résultats des tests anti-pollution, le géant automobile allemand a annoncé mardi un plan pour rappeler les millions de véhicules concernés.

«Les propriétaires de ces voitures seront informés dans le courant des prochaines semaines et des prochains mois», a indiqué le groupe dans un communiqué. «Toutes les marques concernées vont créer des pages internet nationales, où les clients pourront suivre l'évolution des choses».

Rétablir la confiance du public

Le parquet de Brunswick a annoncé lundi l'ouverture d'une information judiciaire pour fraude à l'encontre de Martin Winterkorn, patron de Volkswagen, qui a démissionné la semaine dernière en raison du scandale des moteurs truqués.

Olaf Lies a déclaré que le conseil d'administration de Volkswagen, dont il est membre, n'avait découvert l'affaire que peu de temps avant que le scandale n'éclate, lorsque des responsables américains ont accusé publiquement la firme de tricherie.

Il a ajouté que la priorité de la firme était à présent de rétablir la confiance du public. «J'ai honte que les gens en Amérique qui achetaient nos voitures en toute confiance soient si déçus», a-t-il dit.

225'000 véhicules rappelés en Suède

Volkswagen (VW) a annoncé mardi le rappel en Suède de près de 225'000 véhicules. Ces unités sont équipées du fameux logiciel truquant les tests antipollution.

La filiale suédoise du numéro un mondial de l'automobile a indiqué dans un communiqué qu'étaient concernées quelque 104'000 voitures VW, 57'000 Audi, 28'000 Skoda, 2000 Seat, et 33'000 utilitaires VW.

Les propriétaires de chacun de ces véhicules diesel vont être contactés pour se voir donner la marche à suivre. «Par la suite les clients seront informés des solutions techniques pour améliorer leur véhicule et pourront prendre rendez-vous dans leur garage», a indiqué Volkswagen.

(AFP)

Ton opinion