Climat: L'Europe et ses monuments dans le noir

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ClimatL'Europe et ses monuments dans le noir

L'opération «Earth Hour» a plongé les monuments dans la pénombre samedi pour attirer l'attention sur le réchauffement climatique.

L'Acropole a éteint ses lumières samedi à Athènes, à l'instar de nombreux autres monuments partout dans le monde. (Samedi 25 mars 2017)

L'Acropole a éteint ses lumières samedi à Athènes, à l'instar de nombreux autres monuments partout dans le monde. (Samedi 25 mars 2017)

La tour Eiffel, le Vatican ou encore l'Acropole ont éteint leurs lumières samedi à l'occasion de l'opération «Une heure pour la planète» (Earth Hour), une vaste mobilisation aux quatre coins du monde contre le réchauffement climatique. Villes et monuments du monde entier ont éteint leurs lumières à 20H30 heure locale dans le cadre de cette opération lancée en 2007.

Monuments emblématiques

Parmi eux, les pyramides égyptiennes, le Kremlin, la Mosquée bleue à Istanbul, la basilique Saint-Pierre ou l'Alhambra de Grenade...

Tout un chacun est en outre invité à éteindre la lumière pendant un heure et à allumer une bougie pour rappeler la nécessité d'agir contre le réchauffement climatique.

A Paris, la Tour Eiffel s'est éteinte pendant 5 minutes à 19H30 GMT, en présence de champions sportifs ambassadeurs de la candidature de la capitale française aux JO de 2024, dont la navigatrice Isabelle Autissier.

«La Tour Eiffel s'est rallumée mais l'action pour la planète continue», a indiqué WWF, l'ONG organisatrice de l'événement.

En Allemagne, quelque 300 villes ont participé à l'événement. A Berlin, c'est la célèbre Porte de Brandebourg, au coeur de la capitale, qui a éteint ses lumières, ainsi que l'Hôtel de ville.

«Moment symbolique»

La cause du climat a avancé, concède le WWF, mais l'urgence est toujours plus grande, tandis que les records de chaleur continuent de tomber.

«Nous avons lancé Earth Hour en 2007 pour montrer aux dirigeants que les citoyens se préoccupaient du changement climatique. Ce moment symbolique est aujourd'hui un mouvement mondial, rappelant combien le poids des citoyens compte,» souligne Siddarth Das, directeur d'Earth Hour.

C'est à Sydney qu'a eu lieu le premier «Earth Hour», devenu aujourd'hui un phénomène mondial.

Evénement mondial

L'événement, qui fait le tour de la planète en 24 heures, a été lancé samedi en Australie, avec l'Opéra de Sydney plongé dans le noir ainsi que le pont enjambant le port de la ville.

Ce fut ensuite le tour des grandes métropoles asiatiques, de Singapour à Tokyo en passant par Hong Kong, avec des gratte-ciel plongés dans le noir, puis les pays du Golfe. Toutes sortes d'initiatives sont prévues: concert aux chandelles à Lisbonne, course «durable» de 5 km à Singapour, plantation d'arbres en Tanzanie... En Birmanie, ce sont 10.000 lampes à huile qui ont été allumées à la pagode de Shwedagon, le plus important lieu sacré du pays.

Le mouvement est également présent via Facebook et sur internet www.earthhour.org/climateaction, avec un fil d'actualité.

Le réchauffement mondial connaît un rythme inédit, sous l'impact des gaz à effet de serre, largement générés par la combustion d'énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole). 2016 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète, marquant le troisième record annuel consécutif de chaleur. Un fait sans précédent depuis que les relevés de température ont commencé en 1880.

(AFP)

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