L'ancien conseiller d'Etat neuchâtelois est accusé d'abus d'autorité et de violation de la souveraineté territoriale étrangère pour des actes commis en Uruguay en 2009.

A l'époque des faits, Frédéric Hainard était procureur fédéral suppléant. Il conduisait une enquête sur un trafic international de drogue. L'ex-procureur est accusé d'avoir procédé à une audition dans les locaux de l'ambassade de Suisse sans commission rogatoire et à l'insu des autorités uruguayennes.

Il lui est également reproché d'avoir abusé des pouvoirs de sa charge. Il est accusé d'avoir, sous la menace d'une arrestation, amené une personne surprise en situation de violation d'interdiction d'entrée en Suisse à se déplacer à l'étranger séance tenante et à ses frais en vue d'une audition.

Pour ces faits, l'ex-conseiller d'Etat neuchâtelois avait été condamné par ordonnance pénale du 10 décembre 2013 à 90 jours-amende avec sursis, à une amende de 800 francs et au paiement des frais de justice. En janvier dernier, il avait annoncé qu'il faisait opposition.

Renvoyé devant la Cour des affaires pénales du Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, Frédéric Hainard sera défendu par Me Ivan Zender. Il a indiqué mardi qu'il contestait l'intégralité des accusations portées contre lui. Le procès de l'ancien conseiller d'Etat s'ouvrira le 22 septembre prochain et devrait durer deux jours. Parallèlement, Frédéric Hainard est accusé par la justice neuchâteloise d'abus d'autorité, de contrainte et de faux dans les titres alors qu'il exerçait la fonction de conseiller d'Etat. Le procès n'a pas encore eu lieu.