ProcèsL'ex-directeur de l'hôpital biennois jugé coupable
P.K. a été condamné à la prison avec sursis pour escroquerie et pour avoir géré les affaires de manière déloyale. Il doit également payer une amende de 44'000 francs.

L'ancien directeur a clamé son innocence durant toute la durée du procès. Il avait été viré en février 2009 sur décision du conseil d'administration.
L'ancien directeur du Centre hospitalier biennois a été condamné à 14 mois de prison avec sursis durant deux ans. Le Tribunal régional Jura bernois-Seeland à Bienne a reconnu jeudi P.K. coupable d'escroquerie ainsi que de gestion déloyale.
L'ancien directeur du Centre hospitalier biennois (CHB) âgé de 66 ans devra aussi s'acquitter d'un montant de plus de 44'000 francs. Cette affaire, qui aura terni l'image de l'hôpital, porte sur des irrégularités commises lors de l'établissement des notes de frais et des heures supplémentaires entre 2000 et 2007.
Repas privé compté comme du travail
Le montant des infractions s'élève à quelque 120'000 francs. Pour la présidente du tribunal, l'accusé n'aurait pas dû fermer les yeux sur le règlement de l'établissement. Une infirmière ne peut pas non plus comptabiliser un repas privé comme temps de travail, a ajouté la magistrate.
Peu après l'annonce du verdict, le comité directeur et le conseil d'administration du CHB ont exprimé leur soulagement de voir que le procès pénal en première instance était désormais clos.
Durant le procès, P.K. a toujours clamé son innocence. La défense avait d'ailleurs réclamé sans surprise son acquittement. Le Ministère public avait lui demandé une peine de prison de 20 mois avec sursis ainsi que 120 jours-amende à 300 francs.
C'est sur la base de ces accusations d'irrégularités que le conseil d'administration du CHB a licencié P.K. avec effet immédiat en février 2009. Depuis que l'affaire a éclaté, les protagonistes n'ont cessé de s'accuser mutuellement par voie juridique et par voie de presse.
Pour surmonter cette crise, le gouvernement bernois a procédé à un renouvellement du conseil d'administration du Centre hospitalier de Bienne fin 2010. Après avoir refusé de s'immiscer dans ce dossier, le gouvernement a finalement dû agir pour mettre un terme à ces querelles intestines et ramener le calme.