Otages suisses en LibyeL'ex-otage Rachid Hamdani gagne en justice
Selon la RTS, la juge de paix du district de Nyon aurait suspendu la demande de l'avocat libyen qui réclamait 140'000 francs à Rachid Hamdani pour l'avoir défendu lorsqu'il était retenu en Libye.

C'est une première victoire en justice de l'ex-otage Rachid Hamdani.
L'ex-otage suisse en Libye Rachid Hamdani ne doit pas payer les 140'000 dollars réclamés par son avocat libyen. Le juge de paix du district de Nyon (VD) a rejeté la demande de Saleh Zahaf, apprend-on lundi. Un recours est possible.
Les frais sont mis à la charge de la partie poursuivante, soit Saleh Zahaf, qui devra s'acquitter également de 3000 francs de dépens, indique le juge de paix dans le dispositif. Les motivations du jugement ne sont pas connues. L'avocat libyen a dix jours pour les demander et éventuellement recourir.
Signature «extorquée»
«Heureuse nouvelle pour Rachid Hamdani», a commenté son avocat Nicola Meier interrogé par l'ats. La décision fait suite à l'audience du 31 janvier. Rachid Hamdani ne conteste pas avoir signé cette reconnaissance de dettes, mais affirme qu'il faut comprendre dans quelles conditions il a dû s'exécuter, explique Nicola Meier.
La signature a été extorquée à «quelqu'un dans la détresse la plus totale», qui ne voyait que cette solution pour pouvoir rentrer chez lui après 19 mois de captivité. «Il n'y a rien à payer selon nous, et la seule question que le juge devait trancher portait précisément sur les conditions dans lesquelles s'est passée cette signature», souligne l'avocat de Rachid Hamdani.
Double calvaire
L'avocat suisse de Saleh Zahaf n'était pas joignable lundi. Dans une interview au «Matin Dimanche», Saleh Zahaf a affirmé début février qu'il avait «risqué sa vie et celle de sa famille» pour Rachid Hamdani.
En 2008, le régime de Kadhafi a retenu Rachid Hamdani et Max Göldi en otage pour se venger de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi à Genève. Les deux hommes ont été libérés en février et en juin 2010.