SuisseL'immunité de Pirmin Schwander n'est pas levée
Une enquête a été ouverte pour examiner le rôle de l'élu dans une affaire d'enlèvement d'enfant. Il ne comparaîtra pas.

Pirmin Schwander aurait transmis 7000 francs à une mère en fuite.
Le conseiller national Pirmin Schwander (UDC/SZ) ne devrait pas comparaître devant la justice. La commission compétente du Conseil national a refusé lundi par 5 voix contre 3 de lever son immunité parlementaire, ce que réclamait le Ministère public bernois.
La majorité de la commission a estimé qu'il n'y avait pas de liens directs entre les faits reprochés à l'élu et son mandat de parlementaire, a indiqué à l'ats son président Gerhard Pfister (PDC/ZG).
La justice bernoise a ouvert une enquête pour examiner le rôle de l'UDC schwytzois notamment dans une affaire d'enlèvement d'enfant. Connu pour être un critique virulent des Autorités de protection de l'enfant et de l'adulte (APEA), il aurait aidé une mère à cacher son enfant.
Soutien financier
Le cas concerne une mère biennoise qui n'avait pas ramené sa fille âgée d'un an et demi dans un foyer, comme convenu, en octobre 2015. La mère et l'enfant avaient été retrouvées des mois plus tard, en juin dernier, en France. Depuis, la femme est en détention provisoire.
Par l'entremise de l'avocat de la mère, Pirmin Schwander aurait transmis 7000 francs à celle-ci, alors qu'elle était en fuite à l'étranger. Le conseiller national a indirectement confirmé les faits à la télévision alémanique en août: «Cette femme avait besoin d'aide». En lui faisant parvenir de l'argent, M. Schwander s'est possiblement rendu coupable d'un délit.
La commission des affaires juridiques du Conseil des Etats doit encore se prononcer.