Une courte majorité de 52% se dessine actuellement en faveur de l'initiative PDC «Aider les familles», selon le sondage SSR. Un tiers des sondés y sont en revanche plutôt défavorables, tandis que 15% n'ont pas encore pris position.

La part d'indécis est encore importante, aussi est-il trop tôt pour émettre un pronostic, déclare l'Institut gfs dans un communiqué publié vendredi.

Le front adverse pourrait progresser, mais il n'est pas non plus exclu que l'initiative gagne encore des partisans. Elle pourrait notamment en trouver dans la base de l'UDC qui, après quelques hésitations, se rallie finalement à cet objet à 54%.

C'est dans les rangs du PDC, à l'origine de l'initiative, que les voix favorables sont les plus nombreuses (77%), tandis que les membres du PLR sont les moins enthousiastes à soutenir cet objet (38%). Une majorité pourrait se dessiner chez les Verts (59%) et les socialistes (56%), mais la part d'indécis est encore importante: les sondés sont en effet nombreux à se déclarer «plutôt favorables» à l'initiative.

Lancée dans le but d'améliorer la situation de la classe moyenne, cette initiative visant à défiscaliser les allocations familiales est critiquée en particulier pour la perte de recettes qui devrait en découler et qui est estimée à environ un milliard de francs.

Les perspectives sont nettement plus sombres pour l'initiative du PVL «Remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe sur l'énergie». Seuls 29% des sondés disent vouloir l'accepter, tandis que 58% la rejettent et 13% ne se sont pas encore prononcés.

Étant donné que le nombre de oui a tendance à décroître à mesure que l'échéance approche - comme c'est habituellement le cas pour les initiatives populaires - l'institut gfs pronostique des chances nulles pour cet objet dans les urnes le 8 mars.

Parmi les principaux partis, les Verts sont les seuls à se rallier à cette initiative, avec 74%, tandis que le score tombe déjà à 44% chez les socialistes. L'opinion des membres du PVL n'a pas été recueillie en particulier.

Dans le camp bourgeois, le rejet s'élève à 70% des sondés, voire davantage. Quant aux personnes qui se déclarent sans parti, elles sont aussi clairement défavorables à l'introduction d'un impôt sur les énergies non renouvelables, comme les hydrocarbures ou l'atome.

Effectué entre le 19 et le 24 janvier, ce sondage a porté sur un échantillon de 1208 personnes résidant en Suisse romande et alémanique, ainsi qu'au Tessin; 831 sondés ont déclaré vouloir aller voter. L'institut estime la marge d'erreur à 2,9%.