Investissement: L'Iran met en garde les firmes contre les intermédiaires

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InvestissementL'Iran met en garde les firmes contre les intermédiaires

Avec la levée des sanctions internationales, les compagnies étrangères peuvent investir notamment dans le pétrole et le gaz.

Les grandes compagnies pétrolières comme Total ou Shell se préparent à revenir, en Iran.

Les grandes compagnies pétrolières comme Total ou Shell se préparent à revenir, en Iran.

Archives, Reuters

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a mis en garde lundi les compagnies étrangères qui vont investir dans son pays contre les intermédiaires. Il les a qualifiés de «parasites corrompus».

L'avertissement intervient au lendemain de l'adoption par les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) de mesures en vue de la levée des sanctions internationales contre l'Iran. Cette suppression s'inscrit dans le cadre de l'accord sur le nucléaire conclu en juillet.

La levée des sanctions doit entraîner un afflux d'investisseurs, en particulier dans les secteurs du pétrole et du gaz dont l'Iran possède respectivement les quatrième et deuxième réserves mondiales. Mais ses infrastructures sont vieillissantes.

Nouveaux contrats

Le gouvernement iranien «mène un combat sans relâche contre la corruption». Il exige «la plus grande transparence», a déclaré Bijan Zanganeh lors d'un congrès à Téhéran de professionnels du pétrole et du gaz, un mois avant que ne soient dévoilés les nouveaux contrats entre l'Iran et des compagnies pétrolières étrangères.

«Nous méprisons les parasites corrompus qui veulent sucer le sang de la nation», a-t-il lancé sous les applaudissements. Le ministre iranien s'adressait à ceux qui entendent jouer les intermédiaires pour les compagnies étrangères.

«Ils vous diront: tant que vous ne nous donnerez pas notre commission, vous ne pourrez pas travailler. Ne les croyez pas», a affirmé l'homme politique. Il a ajouté: «pensez sur le long terme et travaillez directement avec nous car, au bout du compte, la corruption sera révélée et ruinera vos affaires et votre crédibilité».

Total et Shell sur le retour

Plusieurs affaires de corruption ont éclaté, ces dernières années, en Iran. Des intermédiaires avaient été chargés par l'ancien gouvernement de vendre le pétrole iranien pour contourner les sanctions. L'un d'entre eux, Babak Zanjani, en prison, est accusé d'avoir empoché 2,8 milliards de dollars (2,68 milliards de francs).

En raison des sanctions internationales, les grandes compagnies pétrolières comme Total ou Shell ont cessé leurs activités en Iran. Mais elles se préparent à revenir.

(ats)

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