Les amendements adoptés début février à la loi sur les télécommunications doivent en outre être abrogés.

«Le blocage de l'accès à Twitter pourrait être incompatible avec les obligations de la Turquie en matière de droits de l'homme», a déclaré un porte-parole de l'ONU Rupert Colville.

«Nous sommes aussi concernés par le fait que les amendements adoptés par le parlement turc à la loi sur les télécommunications permettent aux autorités de bloquer des sites internet sans l'autorisation d'un tribunal», a ajouté le porte-parole.

«Cette loi apparaît incompatible avec les obligations de la Turquie, en particulier le droit à la liberté d'expression et à la vie privée», a déclaré Rupert Colville.

«Nous appelons les autorités turques à annuler le blocage de Twitter et à revoir les lois 5651 et 6518 pour les mettre en conformité avec les normes internationales», a conclu le porte-parole de l'ONU.

Dimanche, le président turc Abdullah Gül avait déclaré que le blocage de Twitter serait prochainement levé. Cette initiative du Premier ministre Erdogan a provoqué une avalanche de critiques en Turquie et sur le plan international.

M. Abdullah Gül avait lui-même dénoncé vendredi sur son compte Twitter le blocage la veille de ce réseau social par le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, éclaboussé par un scandale de corruption. M. Erdogan avait cependant déclaré dimanche également qu'il ne tiendrait pas compte des critiques.