Coronavirus: L'ONU inquiète pour les réfugiés rohingyas

Publié

CoronavirusL'ONU inquiète pour les réfugiés rohingyas

L'arrivée des pluies, en pleine crise sanitaire mondiale, menace près d'un million de Rohingyas au Bangladesh.

1 / 121
L'ONU est inquiète des conséquences possibles de l'arrivée des pluies au Bangladesh et en Birmanie au milieu de la pandémie liée au Covid-19. (Mardi 21 avril 2020)

L'ONU est inquiète des conséquences possibles de l'arrivée des pluies au Bangladesh et en Birmanie au milieu de la pandémie liée au Covid-19. (Mardi 21 avril 2020)

AFP
Les gardes-côtes du Bangladesh ont annoncé avoir secouru dans les eaux territoriales du pays au moins 382 réfugiés rohingyas «affamés» après presque deux mois en mer. (15 avril 2020 - Image d'archive)

Les gardes-côtes du Bangladesh ont annoncé avoir secouru dans les eaux territoriales du pays au moins 382 réfugiés rohingyas «affamés» après presque deux mois en mer. (15 avril 2020 - Image d'archive)

AFP
Des crimes de guerre ont bien été commis contre les Rohingyas mais pas de génocide, assure un rapport d'enquête birman lundi. (20 janvier 2020)

Des crimes de guerre ont bien été commis contre les Rohingyas mais pas de génocide, assure un rapport d'enquête birman lundi. (20 janvier 2020)

AFP

L'ONU est inquiète des conséquences possibles de l'arrivée des pluies au Bangladesh et en Birmanie au milieu de la pandémie liée au Covid-19. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a alerté mardi à Genève sur les effets pour les réfugiés rohingyas et les déplacés si les préparatifs ne peuvent être menés.

Population extrêmement vulnérable

Près d'un million de Rohingyas se trouvent dans des camps de réfugiés au Bangladesh, dont un très grand nombre après avoir fui les violences de 2017 en Birmanie. Pour le moment, aucun cas confirmé n'a été identifié parmi eux, a fait remarquer à la presse un porte-parole du HCR.

Mais leur nombre élevé et celui des membres des communautés d'accueil dans cette zone rendent ces populations parmi les plus vulnérables du monde face à la pandémie, insiste-t-il. D'autant plus que ces sites sont exposés à des glissements de terrain et à des inondations avec l'arrivée des pluies.

En septembre dernier, plus de 4000 ménages avaient été contraints à être déplacés provisoirement en raison de celles-ci. Au total, plus de 16'000 personnes avaient été affectées. Un dispositif d'anticipation avait permis de réduire cet effet par rapport à 2018, notamment grâce des milliers de réfugiés encadrés par le HCR pour mener la réponse.

Casse-tête logistique

Or il n'est pas aussi important cette année en raison de la pandémie. Des conséquences sur les travaux de consolidation ont eu lieu et le déplacement de réfugiés hors des zones les plus menacées a dû être retardé. La distribution de matériel est également difficile en raison des transports limités par le confinement.

Seules les activités humanitaires les plus cruciales sont maintenues. Mais certaines composantes ont pu être acheminées pour préparer une situation d'urgence. Avec des partenaires, le HCR a œuvré à des infrastructures pour garantir plus de 1800 lits dans les prochaines semaines. L'assistance liée à la santé se poursuit elle également, selon lui. Seuls 16% du financement que l'agence onusienne avait demandé avant la pandémie pour aider les Rohingyas a été reçu, ajoute le HCR.

(ats)

Ton opinion