Crise migratoire: L'ONU voudrait répartir plus de réfugiés

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Crise migratoireL'ONU voudrait répartir plus de réfugiés

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) juge insuffisant le nombre de 160'000 réfugiés que l'UE souhaite se répartir.

De nombreux réfugiés syriens tentent de gagner l'Europe occidentale (ici en Hongrie).

De nombreux réfugiés syriens tentent de gagner l'Europe occidentale (ici en Hongrie).

Keystone

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a jugé vendredi insuffisant le programme de répartition de 160'000 réfugiés dans l'UE. Le HCR estime qu'il fallait garantir 200'000 places d'ici 2016.

Dans un communiqué, «le HCR salue les propositions de la Commission européenne» qui propose de répartir dans l'UE 160'000 réfugiés déjà présents sur le sol européen, mais il considère que ses «premières estimations indiquent des besoins encore plus élevés».

Il y a une semaine, le patron de l'agence onusienne, le Portugais Antonio Guterres, avait expliqué qu'«une estimation très préliminaire indique le besoin potentiel d'augmenter les possibilités de relocalisation à environ 200'000 places». Pour le HCR, ce programme de relocalisation doit se faire avec «la participation obligatoire de tous les États membres de l'UE».

Ce vendredi, le HCR a ajouté que «les besoins, les préférences et les qualifications des réfugiés doivent être, dans la mesure du possible, pris en compte» à l'heure de les répartir.

«Un enfer vivant»

Mardi, le HCR a publié un premier appel de fonds pour répondre à «la crise des réfugiés en Europe» jusqu'à fin 2016, et a estimé avoir besoin de 30,5 millions de dollars. Dans ce document, le HCR dit anticiper l'arrivée en Europe via la Méditerranée d'environ 400'000 personnes en 2015, et de «450'000 ou plus» en 2016.

Quatre ans et demi de guerre en Syrie ont forcé plus de la moitié des Syriens à fuir leur foyer: huit millions d'entre eux sont déplacés dans le pays et quatre millions réfugiés dans les pays limitrophes et dont un nombre toujours plus important tente de gagner l'Europe occidentale.

Ces personnes vivent dans «un enfer vivant», a déclaré vendredi aux médias à Genève le directeur de l'Unicef pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Peter Salama, joint par téléphone depuis New York.

«Il pourrait y avoir des millions et des millions de réfugiés supplémentaires quittant la Syrie pour rejoindre les pays voisins, et en fin de compte, l'UE et au-delà», alors que la Syrie semble devenir un «État failli», a-t-il averti.

(ats)

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