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RussieL'opposant Garry Kasparov relaxé par le tribunal

L'homme était jugé pour manifestation illégale. Mais la Cour de Moscou a estimé que les preuves apportées par les policiers étaient insuffisantes. Une première.

L'ancien joueur d'échec et opposant à Poutine a été relaxé dans l'affaire de manifestation illégale. Mais il encore cinq ans de camp pour avoir mordu un policier.

L'ancien joueur d'échec et opposant à Poutine a été relaxé dans l'affaire de manifestation illégale. Mais il encore cinq ans de camp pour avoir mordu un policier.

Keystone

L'ancien champion du monde d'échecs russe Garry Kasparov a été relaxé vendredi par un tribunal qui le jugeait pour organisation illégale de manifestation, mais l'opposant risque toujours cinq ans de camp pour avoir «mordu un policier» en marge de l'affaire des Pussy Riot.

«Une première»

Le tribunal Khamovnitcheski de Moscou a estimé que la culpabilité du prévenu n'avait pas été prouvée par la police, a déclaré Kasparov à des journalistes à l'issue d'une longue audience qui s'est achevée dans la soirée. L'opposant devait répondre de violation de la loi sur les manifestations –renforcée depuis le retour au Kremlin au mai de Vladimir Poutine pour un troisième mandat de président– et risquait jusqu'à 15 jours d'emprisonnement.

«Pour la première fois, les preuves apportées par des policiers en uniforme n'ont pas été acceptées par le tribunal comme cela arrive quotidiennement devant d'autres tribunaux», a déclaré Kasparov.

Il a estimé que la décision du tribunal de ne pas retenir les accusations de policiers qui lui reprochaient d'avoir crié des slogans à caractère politique était «historique.» «Cette décision va aider nombre d'autres gens qui se trouvent dans la même situation», a-t-il ajouté, en remerciant les journalistes d'avoir fourni des photos et des vidéos examinées par le tribunal.

Pussy Riot et morsure

L'opposant avait été interpellé le 17 août devant le tribunal de Moscou qui a condamné à deux ans de camp trois jeunes femmes du groupe punk rock Pussy Riot pour une «prière» anti-Poutine chantée en février dans la cathédrale du Christ-Sauveur.

L'opposant est également accusé d'avoir «mordu des policiers» lors de cette interpellation, un délit pour lequel il encourt jusqu'à cinq ans de camp. M. Kasparov nie les faits et accuse la police de l'avoir interpellé sans raison et de l'avoir battu.

La police a transmis cette affaire au comité d'enquête de Russie, l'équivalent du FBI américain, qui doit décider s'il ouvre une enquête pénale à l'encontre de l'ex-champion du monde d'échecs.

(AFP)

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