Exclusion de Voiblet: L'UDC Vaud «ne pouvait pas laisser passer cela»

Publié

Exclusion de VoibletL'UDC Vaud «ne pouvait pas laisser passer cela»

Jacques Nicolet, président de l'UDC Vaud, reconnaît tout ce que Claude-Alain Voiblet a fait pour le parti. La section vaudoise a toutefois estimé que «la relation de confiance était rompue».

Jacques Nicolet, président de l'UDC Vaud.

Jacques Nicolet, président de l'UDC Vaud.

ARCHIVES, Keystone

«Nous lui avons tendu des perches monstres pour avoir des aveux précis, mais impossible», regrette Jacques Nicolet, président de l'UDC Vaud après l'exclusion de Claude-Alain Voiblet. «On a tout tenté pour maintenir le dialogue, mais pour cela, il faut être deux».

Interrogé vendredi par l'ats, celui qui est aussi conseiller national (VD) indique que Claude-Alain Voiblet n'a jamais clairement reconnu, du moins devant le parti, avoir collé des affiches avec son visage sur celles des candidats aux fédérales Fabienne Despot et Michaël Buffat. «Il l'a dit à demi-mot, il a déclaré que c'était sur des affiches en mauvais état».

Alors que le parti détenait des éléments prouvant le contraire, Jacques Nicolet estime qu'il ne «pouvait pas laisser passer cela». Marre «qu'on nous mente à longueur de séances, de ces enchaînements de non-dits, de ces demi-vérités», lâche-t-il pour expliquer la décision de l'exclure de la section cantonale.

Recours possible

Conséquences: Claude-Alain Voiblet ne peut plus siéger au Conseil communal de Lausanne et au Grand Conseil vaudois sous l'étiquette UDC. Avec Pierre Oberson, président de l'UDC du district de Lausanne lui aussi exclu jeudi soir par le Comité central, les deux hommes ont trente jours pour recourir contre cette décision.

Pour Jacques Nicolet, cette décision ne sonne pas pour autant le glas de la carrière politique de Claude-Alain Voiblet, qui vient également de perdre son mandat de vice-président de l'UDC Suisse. Premier vient ensuite pour le National, il peut y accéder si un siège vient à se libérer, précise-t-il.

«Je regrette que le comité central ait dû faire ce choix», conclut l'agriculteur. «Et je tiens à relever le travail de M. Voiblet tant pour le parti cantonal que pour les sections locales. On reconnaît tout ce qu'il a fait, mais la relation de confiance était rompue».

(ats)

Ton opinion