Droit des enfantsL'UNICEF revendique le droit à l'éducation des filles
La Journée internationale des filles, qui reconnaît les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde, aura lieu pour la deuxième fois vendredi.

Sur 57 millions d'enfants qui ne vont pas à l'école primaire, 31 millions sont des filles.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) appelle lors de cette journée internationale pour les filles au respect de leur droit à l'éducation.
Sur les 57 millions d'enfants qui ne vont pas à l'école primaire, 31 millions sont des filles, écrit en substance l'UNICEF dans un communiqué. L'égalité des droits entre les sexes, inscrite dans la Convention de l'ONU relative aux droits de l'enfant, n'est donc encore de loin pas respectée.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, le manque de sécurité physique et de moyens financiers, les barrières institutionnelles et culturelles, la pression sur les mariages, les violences sexuelles et autres ainsi que des maladies telles que le sida constituent les raisons d'une absence plus fréquente des jeunes filles dans les classes.
Tâches familiales en cause
De manière plus générale, les jeunes filles n'ont pas la garantie d'accéder à l'école et d'achever leur parcours scolaire, d'après l'UNICEF. Dans de nombreux pays, les élèves de sexe féminin de primaire ne peuvent pas aller à l'école quand elles doivent aider à la maison ou effectuer des tâches ménagères.
La formation scolaire chez les filles, qui influence de toute évidence le niveau de développement d'un pays, pâtit de ces obstacles. Or, si un Etat prend en main l'alphabétisation des jeunes filles, les taux de natalité et la mortalité infantile reculent, alors que le revenu par tête par habitant augmente, assure l'agence de l'ONU.
Comportements traditionnels
Si l'on veut rendre accessible à toutes les jeunes filles un parcours scolaire et professionnel, les habitudes et comportements traditionnels doivent être surmontés, poursuit l'organisation. Plus que des professions de foi politiques, il faut des solutions innovantes et pratiques.
L'UNICEF, pour qui l'éducation des jeunes filles représente depuis 1999 un objectif important, compte sur l'élaboration de plans d'études flexibles, de programmes de formation alternatifs, l'attribution de bourses et l'utilisation de technologies mobiles.
Les initiatives particulières de grande ampleur peuvent aussi améliorer la donne. Dans l'Etat de l'Uttar Pradesh, au nord de l'Inde, plus de 400'000 écolières ont pu gagner quelque 500 «Girl camps» afin d'y acquérir une formation scolaire. La plupart de ces centres, construits par l'organisation, ont été ensuite remis aux autorités indiennes, relève l'UNICEF.