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ArméeL'Union africaine renforce sa lutte contre Boko Haram

La force anti-Boko Haram sera renforcée de 7500 hommes après des attaques répétées au Tchad et au Cameroun.

L'UA avait déjà appelé le 21 janvier à «finaliser» rapidement la force anti-Boko Haram, après l'arrivée d'un important contingent tchadien au Cameroun.(21 janvier 2015)

L'UA avait déjà appelé le 21 janvier à «finaliser» rapidement la force anti-Boko Haram, après l'arrivée d'un important contingent tchadien au Cameroun.(21 janvier 2015)

AFP

L'Union africaine (UA) a appelé ce vendredi 30 janvier 2015 à la mise en place d'une force régionale de 7500 hommes pour mettre fin aux abus «épouvantables» de Boko Haram. La secte islamiste s'est emparée de territoires entiers du nord-est du Nigeria et multiplie les incursions au Cameroun voisin.

Escalade des violences

Une coopération militaire a été décidée fin 2014 entre les pays membres de la commission du bassin du lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad). Mais cette force composée de quelque 700 hommes de chaque pays, ainsi que du Bénin, peine à se matérialiser du fait de dissensions entre Lagos et ses voisins.

L'UA avait déjà appelé le 21 janvier à «finaliser» rapidement la force anti-Boko Haram, après l'arrivée d'un important contingent tchadien au Cameroun. «Je suis profondément inquiète de la situation actuelle, qui est le résultat des activités terroristes de Boko Haram, et de la récente escalade des violences constatée sur le terrain», a indiqué la présidente de la commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma.

Une ville reprise

«Les attaques continuelles dans le nord-est du Nigeria et la multiplication des attaques dans le bassin du lac Tchad, le long de la frontière avec le Tchad et le Cameroun, peuvent déstabiliser la région tout entière, avec des conséquences humanitaires et sur la sécurité d'une portée considérable», a-t-elle estimé.

Au Nigeria, la montée en puissance de Boko Haram, dont l'insurrection et sa répression par l'armée ont fait plus de 13'000 morts depuis 2009. Elle s'est encore manifestée le 25 janvier avec la prise de la localité de Monguno et une offensive sur Maiduguri, capitale régionale, suscitant l'inquiétude chez les voisins.

Combats de 24 heures

Sur le terrain, les troupes tchadiennes ont chassé les islamistes de Boko Haram d'une ville frontalière du nord du Nigeria qu'ils avaient conquise en novembre, a-t-on déclaré jeudi de sources militaires au Niger.

«Les combats avec Boko Haram ont duré plus de 24 heures», a déclaré un officier de l'armée nigérienne, déployée dans la région de Diffa, proche de cette ville. «Des avions de combat sont intervenus, mais nous ignorons de quel pays ils étaient», a-t-il ajouté.

Attentat en Egypte

Ban Ki-moon, secrétaire-général de l'ONU, a appelé les chefs d'Etats africains lors de son discours vendredi devant l'UA à «ne pas s'accrocher au pouvoir». «Je partage les craintes» émises vis-à-vis des «dirigeants qui refusent de quitter leurs fonctions à la fin de leur mandat.» Plusieurs dirigeants ont tenté ou affiché la volonté d'abolir les limitations constitutionnelles du nombre de mandats.

D'autre part, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a écourté sa visite à Addis Abeba pour regagner son pays. Des attentats «terroristes» ont fait au moins 26 morts et 62 blessés en Egypte, principalement des soldats, selon la présidence.

Ansar Beït al-Maqdess, principal groupe d'insurgés islamistes du Sinaï et branche du groupe Etat islamique (EI) en Egypte, a revendiqué la série d'attaques, dont le bilan est le plus meurtrier pour les forces de sécurité depuis trois mois.

(ats)

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