Otages en LibyeLa Confédération a profité de la technologie de Crypto
Les cryptologues de l'armée suisse ont pu décrypter des communications libyennes lors de la crise des otages entre 2008 et 2010 grâce aux dispositifs de l'entreprise zougoise. Une action militaire a ainsi pu être évitée, rapporte ce dimanche la SonntagsZeitung.

Le siège de Crypto AG à Steinhausen, dans le canton de Zoug.
La Suisse a bénéficié de la manipulation des dispositifs de cryptage de l'entreprise zougoise Crypto AG. Elle a par ce biais obtenu de précieuses informations, rapporte la SonntagsZeitung.
Des cryptologues de la base d'aide au commandement de l'armée suisse ont par exemple pu décrypter des communications libyennes lors de la crise des otages entre 2008 et 2010, explique le journal. Cela a été crucial car la Suisse a ainsi découvert que la Libye voulait libérer les otages suisses Max Göldi et Rachid Hamdani, ce qui rendait obsolète une action de libération militaire, qui avait été envisagée.
Les écoutes se sont également révélées utiles dans d'autres prises d'otages, selon le journal.
Dans son enquête sur l'affaire Crypto, la Délégation des commissions de gestion du Parlement se trouve dans une situation délicate: si, dans son rapport, elle révèle trop de détails sur les pratiques d'écoute de la Suisse et de ses pays partenaires, cela pourrait compromettre la coopération du service de renseignement de la Confédération avec d'autres pays, note le journal.