Ski-alpinisme: La Coupe du Monde vire au sketch

Pour sa première hors d'Europe, la Coupe du Monde de ski-alpinisme restera dans les annales pour des raisons peu flatteuses. Dans la station de Wanlong (Chine), le thermomètre a frôlé les -25° C.

L'organisation, source de vives critiques, s'est obstinée à donner le départ des différentes disciplines, malgré l'opposition de la plupart des nations, dont la Suisse. Devant le risque évident de mettre en danger leur santé, plusieurs athlètes ont préféré jeter l'éponge.

La suite, ce sont les skieurs helvétiques qui la raconte. «Certains athlètes ont décidé de courir tranquillement les qualifications par peur de brûler les poumons. Une sage décision», commente la Neuchâteloise Marianne Fatton, première du sprint en espoirs.

«Des problèmes de chronométrages sont venus se rajouter, provoquant rires et incompréhensions», poursuit un second athlète, qui préfère rester anonyme. Face aux défaillances de l'organisation, ce Suisse a mis la flèche. «J'ai refusé de prendre le départ des quarts de finale».

Il a été suivi par près de 30% du peloton masculin. Chez les femmes, une seule skieuse a renoncé pour des raisons d'asthme liées au froid.

Un autre athlète suisse s'exclame encore: «On aurait préféré que l'ISMF (Fédération Internationale de ski-alpinisme, ndlr) annule la course au vu des conditions»!

Pour rappel, l'instance faîtière du ski-alpinisme avait délocalisé la première manche de la Coupe du Monde en Chine afin de supporter la demande d'admission du sport aux JO 2022 de Pékin. Les nombreux soucis d'organisation auront de quoi remettre en question les capacités de la Chine à accueillir la nouvelle épreuve du programme olympique.

En janvier, la Coupe du Monde posera ses valises à Villars-sur-Ollon (VD) pour la deuxième manche.