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présidentielles 2016La course à la Maison Blanche est lancée

Que la campagne américaine commence! Les élections de mi-mandat passées, les yeux se tournent vers les primaires pour les présidentielles de 2016.

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Le nouveau sénateur républicain de l'Arkansas Tom Cotton. Il s'est imposé dans un fief démocrate, celui de Bill Clinton.

Le nouveau sénateur républicain de l'Arkansas Tom Cotton. Il s'est imposé dans un fief démocrate, celui de Bill Clinton.

Justin Sullivan/Getty Images, AFP
Le sénateur républicain Mitch McConnell, du Kentucky, est devenu l'homme fort du Sénat.

Le sénateur républicain Mitch McConnell, du Kentucky, est devenu l'homme fort du Sénat.

Reuters
Les sympathisants du Mitch McConell chantent l'hymne national.

Les sympathisants du Mitch McConell chantent l'hymne national.

Shannon Stapleton, Reuters

L'échéance peut sembler lointaine en ce mercredi 5 novembre mais le calendrier politique américain est implacable: tous les yeux sont désormais braqués vers les primaires pour l'élection présidentielle de 2016.

Du côté démocrate, Hillary Clinton, ex-First Lady, ex-secrétaire d'Etat, n'est pas officiellement candidate mais grandissime favorite. Du côté républicain, impossible de faire le moindre pronostic: une douzaine de noms circulent, aucun ne se détache.

Le scrutin qui désignera le 45e président de l'histoire des Etats-Unis est fixé au 8 novembre 2016. Les primaires proprement dites commenceront début 2016. Mais les mois qui viennent seront ceux des annonces de candidature, des ralliements, des petits arrangements et - nerf de la guerre - de la montée en puissance des levées de fonds.

Bonne ou mauvaise nouvelle pour Hillary?

Si les élections de mi-mandat, mardi, ont résonné comme une claque pour les démocrates, désormais minoritaires au Sénat comme à la Chambre des représentants, elle ne sont pas forcément une mauvaise nouvelle pour Hillary Clinton si elle tente à nouveau sa chance, huit ans après sa défaite lors de la primaire face à Barack Obama.

Les républicains en force sur Capitol Hill lui offrent un point d'appui contre lequel se positionner. Et l'ancienne sénatrice de New York (2001-2009) peut espérer exploiter les dissensions internes d'un parti qui n'a toujours pas tranché sur la place qu'il entendait accorder à ses élus du Tea Party, très pugnaces.

Par ailleurs, ces élections qui sonnent comme une claque pour Barack Obama pourront faire le jeu d'Hilary, permettant à celle-ci à se distancer encore davantage de l'ancien président et préparer d'eventuelles primaires en vue de l'élection présidentielle.

#Hillaryslosers

Le sénateur républicain du Kentucky Rand Paul, qui pourrait se lancer dans la course, n'a pas attendu qu'un nouveau jour se lève pour lancer les hostilités. «La grande perdante de mardi est Hillary Clinton», a-t-il asséné sur Twitter, avant de publier sur Facebook une série de photos de l'ancienne secrétaire d'Etat aux côtés de candidats démocrates au Sénat qui ont été battus, accompagnées de la mention #Hillaryslosers (Les perdants d'Hillary).

«Après un revers historique hier, les politiques Obama-Clinton seront de nouveau au centre du vote en 2016», assure de son côté le Comité national républicain dans un document. Le texte énumère les raisons pour lesquelles les deux anciens rivaux démocrates sont étroitement liés.

Trois mandats successifs: c'est rare

Sur le papier, les statistiques ne plaident pas en faveur d'un nouvel occupant démocrate à la Maison Blanche, tant il est rare qu'un même parti enchaîne trois mandats successifs. Seule exception au cours des 60 dernières années: en 1988, quand le républicain George Bush a été élu à l'issue de deux mandats de Ronald Reagan.

Hillary Clinton, 67 ans, devrait se prononcer début 2015. Si tout dans sa démarche laisse penser qu'elle se prépare à une candidature, un doute subsiste. L'épouse de Bill Clinton répète qu'elle entend goûter son nouveau rôle de grand-mère - leur petite-fille Charlotte est née fin septembre - avant de prendre une décision sur son avenir politique.

Si elle décidait, à la surprise générale, de ne pas se lancer, les démocrates pourraient se retrouver démunis tant elle capte toute la lumière depuis un an. Le vice-président Joe Biden, qui a cinq ans de plus qu'elle, laisse volontiers planer l'idée d'une candidature, mais personne ne semble vraiment y croire.

Très ouvert côté républicain

L'élection mardi d'un républicain au poste de gouverneur du Maryland affaiblit la position du démocrate sortant Martin O'Malley, qui a évoqué lui aussi la possibilité de se lancer.

Du côté républicain, jamais dans l'histoire politique américaine récente une course n'avait été aussi ouverte.

Encore un Bush?

Premier point d'interrogation: Jeb Bush, 61 ans. Fils de George H.W. Bush, 41e président des Etats-Unis (1989-1993), et frère de George W. Bush, 43e (2001-2009), l'ancien gouverneur de Floride tentera de devenir le 45e. Positionné sur une ligne nettement plus centriste que son frère, il hésite.

Les noms des sénateurs Marco Rubio (Floride) et Ted Cruz (Texas), et des gouverneurs Chris Christie (New Jersey), Rick Perry (Texas), Scott Walker (Wisconsin) et Bobby Jindal (Louisiane) ou encore de Mike Huckabee, ancien gouverneur de l'Arkansas, sont régulièrement cités. Celui de Mitt Romney, qui a perdu la primaire républicaine en 2008 face à John McCain puis la présidentielle en 2012 face à Barack Obama, refait surface.

(ats)

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