Elections fédérales 2015: La droite s'est aussi renforcée en Suisse romande

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Elections fédérales 2015La droite s'est aussi renforcée en Suisse romande

L'UDC a progressé en Suisse romande en 2015, avec 21% des votes en moyenne, mais reste très loin des 32,9% que le parti obtient dans les cantons de langue allemande.

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Presqu'un Suisse sur deux a voté aux élections fédérales. Le taux de participation est de 48,41%, légèrement moins élevé qu'il y a quatre ans (48,5%).(Lundi 19 octobre 2015)

Presqu'un Suisse sur deux a voté aux élections fédérales. Le taux de participation est de 48,41%, légèrement moins élevé qu'il y a quatre ans (48,5%).(Lundi 19 octobre 2015)

Keystone
Selon les résultats définitifs, au National, l'UDC gagne 11 sièges, à 65 au total. Le PLR est l'autre vainqueur du jour avec trois mandats supplémentaires, à 33. (Lundi 19 octobre 2015)

Selon les résultats définitifs, au National, l'UDC gagne 11 sièges, à 65 au total. Le PLR est l'autre vainqueur du jour avec trois mandats supplémentaires, à 33. (Lundi 19 octobre 2015)

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Avec 65 élus, l'UDC, présidée par Toni Brunner (photo), devrait s'adjuger 11 sièges supplémentaires au Conseil National, selon une projection de la SSR.  (Dimanche 18 octobre 2015)

Avec 65 élus, l'UDC, présidée par Toni Brunner (photo), devrait s'adjuger 11 sièges supplémentaires au Conseil National, selon une projection de la SSR. (Dimanche 18 octobre 2015)

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Le vote des Romands et celui des Alémaniques se rapprochent. La droite (UDC/PLR) s'est renforcée en Suisse romande, à l'exception de Neuchâtel. Le PS n'est plus le premier parti dans aucun canton romand.

Selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS), les partis de droite ont progressé en moyenne dans l'aire linguistique francophone. Le PLR passe ainsi de 20,2% en moyenne en 2011, à 22,1% en 2015. L'UDC se renforce aussi en Suisse romande, mais dans une moindre mesure (0,8%).

L'écart s'est accentué

Dans le même temps, la gauche a perdu des plumes et n'est plus en tête dans aucun canton romand. Globalement, le PS a chuté de 2,1 points (de 23,2 à 21,1%), les Verts de 1,1 point.

«Dans ce sens, on peut parler d'un rapprochement des votes alémaniques et romands», note le politologue de l'Université de Lausanne Georg Lutz.

Mais il faut nuancer sur un point important, poursuit-il. «On pouvait penser que l'UDC allait finir par percer plus largement en Suisse romande. Or, on constate que l'écart entre les deux régions s'est encore accentué», constate M. Lutz.

Grand écart

Ainsi, si l'UDC a tout de même progressé en Suisse romande en 2015, arrivant à 21% des votes en moyenne, c'est très loin des 32,9% que le parti conservateur obtient dans les cantons de langue allemande (un bond de 3,6% par rapport à 2011).

L'écart entre les deux régions linguistiques, qui était de 9,1% en 2011, est donc désormais monté à 12,9%. «C'est impressionnant», dit Georg Lutz. Le politologue l'explique ainsi: «En Suisse alémanique, l'UDC a présenté des candidats connus du grand public. En Suisse romande, il a manqué de personnalités fortes.»

De plus, les affaires internes de l'UDC Vaud, ainsi que des candidats aux idées radicales comme Jean-Luc Addor en Valais, ont certainement débouché sur une dynamique négative dans quelques cantons et empêché une progression plus forte du parti en dehors de son cercle d'électeurs habituels, explique encore M. Lutz.

(ats)

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