FootballLa France doit s'incliner devant l'Allemagne
Alors qu'ils menaient à la pause, les Bleus ont finalement subi la loi des Allemands. Cette défaite les fait quelque peu redescendre sur terre.

L'équipe de France s'est inclinée mercredi 2-1 en match amical face à une Allemagne supérieure, qui a mis fin à la bonne série des Bleus contre des grandes équipes et a fait naître quelques doutes à un mois des rendez-vous cruciaux du mois de mars sur la route du Mondial. Après le nul face à l'Espagne à Madrid (1-1) et la victoire à Parme contre l'Italie (2-1), les Bleus avaient imaginé cet affrontement avec la Mannschaft comme un tremplin vers les matches contre la Géorgie (22 mars) et l'Espagne (26 mars), forcément décisifs dans l'optique d'un séjour au Brésil à l'été 2014.
Mais malgré de nombreuses absences (Schweinsteiger, Götze, Reus, Klose), les Allemands n'ont pas laissé les Français prendre leur élan, même si tout n'est pas à jeter dans la prestation des Bleus.
Organisée à l'occasion des 50 ans du Traité de l'Elysée, la rencontre s'est déroulée sous les yeux d'Angela Merkel et François Hollande et a permis aux joueurs de Joachim Löw de mettre un terme à la belle série d'invincibilité des Bleus face à l'Allemagne, qui durait depuis 1987 (cinq victoires et un nul) et depuis 1935 sur sol français.
Les Français menaient au score à la pause grâce à un but de Valbuena, mais les 45 premières minutes avaient déjà été très compliquées pour l'équipe de Didier Deschamps. Les Bleus ont en effet longtemps manqué d'un peu de vitesse et surtout de justesse technique. En face, les Allemands du délicieux Özil multipliaient les passes et s'approchaient plus facilement du but adverse.
Côté français, Ribéry avait vraiment des jambes pour ce match qui lui tenait à coeur et il a fait beaucoup de différences tout au long de la rencontre. C'est plutôt l'autre côté, le droit, qui a cafouillé avec un Sissoko un peu perdu et qui a été plus convaincant une fois recentré. Benzema n'a quant à lui pas dissipé le léger doute qui l'accompagne à mesure que s'allonge sa série de matches sans but en Bleu, même s'il a frappé un coup franc superbe, qui s'est fracassé sur la barre d'Adler. Repris par Sissoko, le ballon a finalement profité à Valbuena qui a marqué de la tête sous le regard médusé des géants de la défense allemande (44).
Paradoxalement, c'est au cours d'une deuxième période plus équilibrée dans le jeu que les joueurs de Joachim Löw ont logiquement égalisé puis pris l'avantage. Le premier but allemand est venu d'une mésentente entre Capoue et Valbuena, le ballon ainsi récupéré finissant dans les pieds de Müller qui trompait Lloris (51e). Le but de Khedira à la 73e venait lui récompenser le talent d'Özil, auteur sur le coup d'une passe merveilleuse.
Les Français ont poussé en fin de match, mais sans réussite. Désormais, tous leurs esprits seront tournés vers mars. Mais ils ont raté la mise en orbite.