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London GrammarLa grammaire pop s'écrit à l'encre noire

Nouvelles coqueluches de la pop nuageuse, les trois Anglais envoûtent le Lab ce soir.

Fred Valet
par
Fred Valet
«On pourrait aussi bien passer sur Radio Nostalgie que sur les stations pirates londoniennes», estime la chanteuse, Hannah Reid.

«On pourrait aussi bien passer sur Radio Nostalgie que sur les stations pirates londoniennes», estime la chanteuse, Hannah Reid.

Ils ne sont pas nés à Londres et n'ont pas vraiment la tronche d'un Bescherelle. London Grammar n'en reste pas moins la syntaxe pop mélancolique la mieux torchée de l'année. Les règles sont pourtant simples: une voix au lyrisme étouffé, celle de Hannah Reid, et une texture sonore ombragée, sauvage, qui lui est totalement dévouée. Rarement une musique n'avait aussi bien léché les contours d'un timbre. Et c'est «Wasting My Young Years» qui a porté London Grammar au sommet de l'excitation britannique. Torturé et efficace. Céleste et profondément urbain. Complexe et accessible. Le vocabulaire parfait pour se frotter aux cœurs sans s'offrir totalement. Moins maniéré que The XX et tellement plus élégant qu'AlunaGeorge, London Grammar fera grimper la température du Lab sans artifices dès 20 h 30.

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