Crise migratoireLa Grèce doit être soutenue, selon Sommaruga
A Bruxelles, la conseillère fédérale réagit à la fermeture de la route des Balkans aux migrants.
«Une crise humanitaire menace la Grèce, nous ne pouvons pas la laisser seule dans cette situation», a insisté la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga jeudi à Bruxelles. Avec la fermeture de la route des Balkans pour les migrants, la Suisse se tient prête à faire face aux nouvelles donnes.
Le corps de gardes-frontières, les cantons et même l'armée discutent et oeuvrent à des décisions préliminaires, a précisé Simonetta Sommaruga. La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) s'exprimait à Bruxelles en marge d'une réunion des ministres de l'intérieur et de la justice de l'UE, à laquelle elle participait.
Ebauché lundi lors d'un sommet à Bruxelles, le projet d'accord prévoit la réadmission en Turquie de tous les migrants arrivés clandestinement en Grèce. En échange, les Européens s'engageraient, pour chacun Syrien renvoyé, à transférer un réfugié syrien depuis la Turquie vers le territoire de l'UE.
A l'aune de la souffrance
Simonetta Sommaruga considère que cette proposition est intéressante. «Certains points doivent cependant être encore précisés», ajoute-t-elle. La question du besoin réel de certains migrants d'être protégés se pose, selon elle. «Mais il n'est pas clair non plus qu'ils ne nécessitent pas de protection», poursuit-elle.
Au final, l'accord avec la Turquie doit être mesuré à l'aune de la souffrance humaine qu'il permettra de réduire, ou au contraire qu'il augmentera. La réunion à Bruxelles des ministres de l'intérieur et de la justice devrait se prolonger vendredi.