ParlementLa haine envers les femmes pourrait être bientôt punie
Les femmes socialistes veulent ajouter dans la norme pénale antiraciste, un article qui sanctionne les violences verbales faites aux personnes en raison du genre. C’est une nouvelle tentative.

- par
- Eric Felley

Le discours haineux envers les femmes va-t-il finir par être sanctionné par le Code pénal? Au Parlement de voir.
«La discrimination et l’incitation à la haine en raison du genre doivent être inscrites dans le Code pénal suisse en tant qu’infraction». La conseillère nationale zurichoise Min Li Marti (PS) dépose ce lundi à Berne une initiative parlementaire dans ce sens pour étendre la portée de l’article 261bis du Code pénal. Cet ajout a déjà été refusé par le Parlement, mais la socialiste veut relancer le débat: «La violence et la haine envers les femmes sont malheureusement très répandues. Elles ne doivent pas être tolérées, pas plus que la violence et la haine pour des motifs racistes, antisémites ou homophobes».
«Plus souvent que la moyenne»
La coprésidente des Femmes socialistes suisses, Martine Docourt, justifie cette modification légale: «Les femmes sont plus souvent que la moyenne la cible de la violence et de la haine, que ce soit sur la Toile, dans le cercle familial, au travail, à l’école, pendant les loisirs ou dans la rue. La politique ne peut plus détourner le regard, mais doit enfin prendre ses responsabilités dans ce domaine! »
Lors des débats sur l’initiative parlementaire «Lutte contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle» de Mathias Reynard, le Parlement avait renoncé à inclure dans l’article 261bis du Code pénal la discrimination et l’incitation à la haine en raison du genre. Pour les Femmes socialistes: «Il est désormais possible de combler cette lacune, fatale pour de nombreuses femmes».