SidaLa justice saisie pour la campagne de LOVE LIFE
Quelque 35 parents et enfants ont saisi le Tribunal administratif fédéral dans l'affaire de la campagne de prévention contre le sida aux contenus trop osés pour eux.
Le Tribunal administratif fédéral (TAF) aura à se pencher sur les affiches de la nouvelle campagne de prévention contre le sida et autres maladies sexuellement transmissibles. L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) n'ayant pas donné suite à leur demande d'interrompre sa campagne, quelque 35 enfants et leurs parents s'adressent aux juges de St-Gall.
Le service de presse du TAF a confirmé lundi une information de l'Union démocratique fédérale (UDF), selon laquelle un recours était pendant. Les plaignants, soutenus notamment par la fondation Futur CH, se disent dérangés par les contenus «hautement sexualisés» des affiches. Selon eux, ces dernières violent massivement des intérêts dignes de protection des enfants et des jeunes.
Soutien du Conseil fédéral
La campagne de l'OFSP a le soutien du Conseil fédéral qui la considère comme un succès. Elle n'a rien à voir avec de la pornographie, a notamment précisé le gouvernement dans ses réponses à diverses interventions parlementaires issues des rangs du PDC et du PEV.
L'OFSP avait lancé la campagne en mai, en invitant des couples à participer à un «casting». Quelque 300 personnes ont postulé et cinq couples, entre 20 et 52 ans, ont été choisis pour poser dans des situations explicites devant l'objectif de la photographe Diana Scheunemann.
La campagne, intitulée «LOVE LIFE - ne regrette rien», vise à promouvoir la sécurité en propageant un mode de vie axé sur le plaisir et la responsabilité. Elle avait déjà suscité des critiques au moment de son lancement.