BasketballLa Ligue des champions, sinon rien
Face à Split, FR Olympic tente ce mercredi (16h30) de décrocher la première partie de son billet pour la Champions League. Si le champion de Suisse échoue dans sa quête de qualification, il renoncera à toute compétition européenne.

- par
- Jean Ammann

Arnaud Cotture et les Fribourgeois visent haut.
FR Olympic est à Peristéri, à la périphérie d’Athènes, dans une bulle sanitaire, pour jouer ce mercredi (16h30) la demi-finale de la Champions League Basketball. Les mots sont ronflants, mais il faut résister à l’euphorie: il s’agit plus exactement de la demi-finale du tour qualificatif pour la Ligue des champions. Et si les champions de Suisse en titre battent Split, ils devront encore éliminer une équipe, soit Peristéri, qui joue à domicile, soit les Roumains de Cluj. Ensuite seulement, ils auront le droit d’entamer la phase de poule, face à trois équipes turque, israélienne et italienne.
Mais d’abord, il faudra battre Split, équipe de Croatie. En basket, personne ne se réjouit d’affronter une équipe croate: «Split est une équipe qui pratique un basket un peu similaire au nôtre, analyse Arnaud Cotture, ailier fort d’Olympic (26 ans, 2,03 m). C’est un jeu extrêmement rapide, où l’accent est mis sur l’exécution. C’est aussi une équipe assez défensive. Ce sera un match intéressant.»
Split s’est qualifié pour la demi-finale en battant les Chypriotes de Larnaca sur le score étriqué de 65-50: «Je ne pense pas qu’il faut voir dans ce score le reflet d’une compétition essentiellement défensive, poursuit Arnaud Cotture. Nous sommes en début de saison, les joueurs ne sont pas encore rodés, l’adresse n’est pas au maximum et, logiquement, les équipes soignent l’aspect défensif.»
Un coût de 100’000 francs
Si FR Olympic échoue dans sa quête de la qualification, sa trajectoire européenne s’arrêtera là, comme l’explique le président Philippe de Gottrau: «Si nous perdons, nous serons versés dans la FIBA Europa Cup, mais nous avons décidé de ne pas nous aligner dans cette compétition (ndlr: le quatrième échelon européen), d’abord pour des raisons financières. L’année passée, l’Europa Cup nous avait coûté près de 100’000 francs. Pour des raisons sportives ensuite: le calendrier empiète sur les dates des grandes compétitions suisses et notre effectif n’est pas assez riche pour jouer sur plusieurs tableaux à la fois.»
Des raisons que les joueurs acceptent: «En tant que compétiteurs, nous avons tous envie d’évoluer au niveau européen, mais il y a des choses plus importantes: la santé financière du club passe avant toute chose. Il ne faudrait pas que l’Europa Cup fragilise le club», conclut Arnaud Cotture.
«Il y a des choses plus importantes qu’une compétition européenne, comme la santé financière du club»