Euro 2020La logistique autour de l’équipe de Suisse est un vrai casse-tête
Les Helvètes ne sauront avec certitude que mercredi soir qui ils affronteront et quand, en 8es de finale de l’Euro. Ca n’est pas sans poser quelques problèmes.

- par
- Robin Carrel

Les Suisses ont retrouvé Rome avec plaisir.
Les quelque trois heures de retard prises au départ de Bakou, lundi après-midi, n’ont de loin pas atténué l'ambiance chez les Suisses. Cela a commencé avec quelques parties de Uno sur le tarmac azéri et ça s'est fini dans une allégresse tranquille, entre plat de pâtes, matches de ping-pong et quelques swings de golf à l'arrivée à Rome en soirée, après que les résultats du soir ont entériné la qualification pour le premier tour à élimination directe.
D'un côté, la troupe de Vladimir Petkovic a la certitude de jouer un quatrième huitième de finale d'une grande compétition de rang - ce que seules la France et la Belgique ont aussi réalisé sur la période. De l'autre, il y a l'incertitude quant à la suite. Quel adversaire? Où? Et comment y aller, sachant que tous les pays ou presque ont des directives sanitaires différentes? C'est l'imbroglio qui concerne surtout les encadrements…
«J'avoue que le système de qualification de cet Euro est très bizarre pour nous.»
«Je suis content, bien sûr, de cette qualification, mais on aurait aimé s’épargner cette petite attente au niveau du futur adversaire, a avoué Breel Embolo, mardi matin après un (léger) entraînement entièrement ouvert à la presse. On fait avec dans tous les cas. Car on sait que pour passer le prochain tour, il faudra de toute façon réaliser un exploit. A ce niveau-là, ce sera à coup sûr face à de grands joueurs, dans un grand stade, face à une des meilleures équipes du continent…»
Loris Benito ne comprend pas tout non plus: «J'avoue que le système de qualification de cet Euro est très bizarre pour nous. Des fois, tu penses que tu as déjà tout vu dans ta carrière et il y a quelque chose comme ça qui arrive... Bon ben c'est une situation nouvelle et voilà. Il faut faire confiance à notre système de jeu. C'est spécial, mais on ne peut qu'attendre de voir ce qu'on va nous proposer.»
L'avion pour Bucarest ou Séville est déjà réservé. Reste à confirmer la destination finale mercredi soir, au terme des derniers matches de poule. «Pour le reste, ce n'est pas plus simple avec le Covid. Les hôtels croulent moins sous les réservations, c'est vrai, mais les différentes législations pour entrer dans le pays ou les stades sont un véritable casse-tête. Il y a les tests PCR, les conditions d’entrée dans les stades…», soupire Antonio Gambardella, de Travelclub.
Tout le monde se réjouit en revanche d'avoir pu éviter le déplacement de Glasgow. Sur place, en Ecosse, une «bulle» aurait peut-être permis de regarder le match, mais sans pouvoir sortir de l'hôtel. Et la quarantaine de dix jours au retour aurait été incontournable pour les suiveurs. Du coup, les footballeurs à la croix blanche pourront décoller deux (ou trois) jours avant leur huitième de finale vers l'Espagne ou la Roumanie, deux cités bien plus accueillantes de ce point de vue.
Le surprise bakinoise
Le voyagiste a un petit regret: que la «Nati» n'ait pas joué deux fois de suite en Azerbaïdjan. Sur place, comme tout le monde, il y a constaté la sympathie du peuple bakinois et la sécurité globale dans le pays. Il y avait de quoi organiser un joli déplacement. Seule une cinquantaine de supporters helvétiques sont restés sur place et ils ne le regrettent surtout pas. De là à dire qu’un régime autoritaire est une bonne chose, il y a plein de pas que l’on ne franchira pas.
Pour l'encadrement des joueurs, c'est pareil. Il y a des quantités de matériel à déplacer par la voie des airs entre chaque rencontre et on ne sait donc pas où tout envoyer dans les prochains jours. Et si qualification il y a, ce sera rebelote! Sauf que cette fois, de Séville ou de Bucarest, il faudra mettre le cap sur Munich ou St-Pétersbourg. Là aussi, des heures supplémentaires sont à prévoir pour les voyagistes!