Espace: La Lune, une destination prisée par Trump

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EspaceLa Lune, une destination prisée par Trump

Boudée par l'administration Obama, la Lune semble redevenir une destination prisée pour les futures missions d'exploration spatiale au-delà de l'orbite terrestre.

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Le 20 juillet 1969 (soit le 21 en Suisse), Neil Armstrong et Edwin E. Aldrin marchent pour la première fois sur la Lune. Pour souligner leur exploit face au géant soviétique, ils déploient le drapeau américain.

Le 20 juillet 1969 (soit le 21 en Suisse), Neil Armstrong et Edwin E. Aldrin marchent pour la première fois sur la Lune. Pour souligner leur exploit face au géant soviétique, ils déploient le drapeau américain.

AFP
C'est Neil Armstrong qui est désigné pour sortir en premier de la capsule (20 juillet 1969)

C'est Neil Armstrong qui est désigné pour sortir en premier de la capsule (20 juillet 1969)

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Il n'existe que très peu de photos de Neil Armstrong. Sur celle-ci, il apparait dans le reflet de la visière d'Aldrin au premier plan. (20 juillet 1969)

Il n'existe que très peu de photos de Neil Armstrong. Sur celle-ci, il apparait dans le reflet de la visière d'Aldrin au premier plan. (20 juillet 1969)

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Boudée par l'ancienne administration Obama, la Lune semble redevenir avec la présidence Trump une destination prisée pour les futures missions d'exploration spatiale au-delà de l'orbite terrestre, encourageant des initiatives du secteur privé qui y voit un potentiel commercial prometteur.

Audacieux

Eric Stallmer, président de la «Commercial Spaceflight Federation», qui représente le secteur du vol spatial privé, abonde dans ce sens. «L'administration Trump veut faire quelque chose de spectaculaire et d'audacieux et la Lune est certainement l'idée», assure-t-il à l'AFP.

Il explique que le programme actuel de la Nasa encore en développement, le lanceur lourd «Space Launch System» et la capsule Orion pour acheminer des astronautes sur Mars à l'horizon des années 2030, «est très cher» et «ne peut se poursuivre sans des partenariats avec le privé» ainsi qu'avec un retour préalable sur la Lune.

La Nasa utilise déjà ce type de contrats avec, entre autres, SpaceX pour ravitailler la Station Spatiale Internationale (ISS) et à partir de 2018, y transporter des astronautes. «Je sais que le secteur commercial est déterminé dans sa volonté et sa vision d'aller sur la Lune et au-delà», poursuit l'expert.

SpaceX a annoncé fin février avoir conclu un premier contrat pour envoyer deux touristes autour de la Lune fin 2018, sans préciser le tarif. Auparavant la firme avait dit prévoir un vol non-habité vers Mars, la même année, en prélude à des missions habitées.

Colonies lunaires

Jeff Bezos, riche propriétaire d'Amazon qui a créé la société spatiale Blue Origin, avait fait part en janvier, dans un document soumis à la Nasa et à l'équipe Trump, de l'intérêt de Blue Origin pour construire un vaisseau et un atterrisseur lunaire capables d'assurer un service de livraison de fret, et des modules d'habitat sur la Lune. Le tout en coopération avec la Nasa. Ce projet devrait contribuer «à établir des colonies lunaires», estimant «que le temps est venu pour un retour de l'Amérique sur la Lune et cette fois pour y rester».

«Le grand intérêt est l'eau»

Le parlementaire républicain d'Oklahoma, Jim Bridenstine, pressenti pour diriger la Nasa, a récemment salué une coopération entre l'agence et le privé pour retourner sur la Lune, expliquant que «le grand intérêt d'un tel retour est l'eau».

Les pôles lunaires contiennent des milliards de tonnes de glace dans des cratères. Avec cette eau, de l'oxygène et de l'hydrogène liquide pourront être produits pour fabriquer le carburant des fusées utilisées à l'avenir pour aller sur Mars, a-t-il expliqué, voyant la Lune qui est privée d'atmosphère, comme une base industrielle avancée pour explorer le système solaire.

L'intérêt pour l'hélium 3

Le sol lunaire est aussi riche en hélium 3, rare sur Terre, qui pourrait être à l'avenir le carburant des centrales nucléaires à fusion contrôlée. Les terres rares, qui sont dix-sept éléments chimiques utilisés dans les appareils électroniques, y seraient également abondantes.

Le succès du concours de la Google Lunar XPrize Foundation, qui vient d'annoncer les cinq finalistes, dont la société américaine Moon Express, témoigne aussi de l'engouement lunaire.

Un prix de vingt millions de dollars est offert à qui parviendra le premier à poser un robot sur la Lune.

(AFP)

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