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CinémaLa magie de Norbert Dragonneau

Drôle et rythmé, «Les animaux fantastiques», premier volet de la franchise inspirée par l'univers de «Harry Potter», est une surprenante réussite.

par
Jean-Philippe Bernard

Voilà à coup sûr l'un des films les plus attendus de cette fin d'année! Le début d'une nouvelle franchise inspirée par l'univers de «Harry Potter». «Les animaux fantastiques», donc, s'impose comme la nouvelle attraction gros budget (180 millions de dollars) promise aux fidèles des salles obscures dès aujourd'hui. L'affaire n'est pas du «Harry Potter», mais elle possède le goût magique de «Harry Potter», elle qui s'inspire d'un bouquin publié en 2001 par J.K. Rowling, l'heureuse maman du garçon à lunettes. L'ouvrage est censé avoir été écrit par un sorcier voyageur du nom de Norbert Dragonneau et plus personne n'ignore que Harry et ses compagnons l'ont étudié au fil des années qu'ils ont passées entre les murs du Collège de Poudlard.

Manieurs de baguette

Grâce aux sortilèges du septième art, le précieux manuel va donc devenir une nouvelle franchise hollywoodienne en 5 épisodes qui seront, c'est une première et un gage de qualité pour les fans, scénarisés par J.K. Rowling en personne. Dès les premières secondes, les fameux journaux animés qui font le bonheur des sorciers annoncent que Gellert Grindelwald, un faux frère malintentionné, est en train de semer le chaos en Europe. La peur progresse et le Collège de Poudlard est en état d'alerte. Si personne ne stoppe Grindelwald, les moldus (êtres humains ignorant tout du monde magique) vont s'apercevoir que quelque chose cloche et la sécurité des manieurs de baguette sera compromise.

Au moment même où ont lieu ces tragiques événements, Norbert Dragonneau, un ancien de Poudlard, débarque dans le port de New York avec une mystérieuse valise. Nous sommes en 1926 et les sorciers yankees ont banni l'élevage et le commerce d'animaux fantastiques. Aussi, lorsqu'un niffleur malicieux s'échappe du bagage de Norbert et s'en va semer le chaos dans une banque, c'est la panique au QG local des enchanteurs. Fort heureusement, Tina Goldstein, une magicienne enquêteuse zélée mais un peu gauche, va mettre la main sur Dragonneau, lequel à la suite d'un malencontreux échange de valises, se retrouve aux prises avec Jacob Kowalski, un brave moldu qui rêve d'ouvrir une pâtisserie de luxe. Accompagné par Queenie, la sœur de Tina, le trio va se retrouver au cœur d'un univers parallèle où rôdent les créatures les plus étonnantes et les sorciers les plus tordus. Même si sa valise ressemble (en plus profond) au sac de «Mary Poppins», Norbert Dragonneau va avoir de la peine à convaincre les siens qu'il n'est pas le responsable du cataclysme annoncé…

Personnages attachants

On n'en dira pas plus, mais, franchement, ce film spectaculaire de David Yates (réalisateur des 4 premiers «Harry Potter»), s'avère incroyablement divertissant. Même pour les non initiés… Le mérite en revient à un scénario fluide qui, sans délaisser l'action, emprunte au meilleur de la comédie vintage pour permettre l'épanouissement de 4 personnages principaux terriblement attachants.

Oscarisé voici 2 ans («Une merveilleuse histoire du temps»), Eddie Redmayne campe un Dragonneau rêveur et savant. A ses côtés, Katherine Waterson (Tina) et Alison Sudol (Queenie) forment un duo féminin bourré de charme et d'énergie. Mais la révélation a ici pour nom Dan Fogler. Ce quadra américain aperçu dans le magnifique «Hôtel Woodstock» d'Ang Lee incarne Jacob Kowalski avec un mélange d'humour, de tendresse et d'innocence purement enthousiasmant. En attendant la suite, c'est avec un franc sourire aux lèvres qu'on salue le départ réussi d'une franchise promise au plus bel avenir.

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