Etats-UnisLa Maison Blanche reste neutre par rapport au FBI
Washington ne veut «ni critiquer, ni défendre» le chef du FBI concernant l'examen des e-mails de Hillary Clinton.
La Maison Blanche a opté lundi pour une forme de neutralité concernant James Comey. «Je ne critiquerai ni ne défendrai le directeur Comey» concernant sa décision de communiquer avec le Congrès, a déclaré Josh Earnest, porte-parole du président Barack Obama.
Barack Obama, qui a nommé James Comey à la tête du FBI il y a trois ans, «continue à avoir confiance dans sa capacité à faire son travail», a-t-il souligné. Il évoque «un homme intègre».
«Le président ne croit pas que le directeur Comey essaye sciemment d'influencer le résultat de l'élection», a-t-il ajouté. Le porte-parole de l'exécutif a cependant insisté sur le fait qu'il existait une «tradition ancienne» selon laquelle il était préférable d'éviter de rendre publics des éléments sur une enquête en cours.
Mandat
Le FBI de son côté, a obtenu un mandat qui l'autorise à examiner les e-mails de l'ancienne secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, ont rapporté dimanche plusieurs médias américains. La teneur de ces e-mails est très attendue alors que l'affaire avait pourtant été classée.
Ce mandat va permettre au FBI d'étudier les e-mails de la messagerie privée de la candidate démocrate à la Maison Blanche pour déterminer si leur contenu ne contredit pas le résultat de l'enquête que le FBI a déjà menée précédemment. L'investigation couvrait la période 2009-2013 lorsqu'Hillary Clinton était à la tête de la diplomatie américaine.
Aucun représentant du FBI n'était immédiatement disponible pour évoquer ces informations.
Courrier de Comey
Dimanche, le chef de file des démocrates au Sénat, Harry Reid, a adressé un courrier au patron du FBI James Comey, laissant entendre qu'il avait violé le «Hatch Act» qui interdit d'utiliser une fonction publique gouvernementale pour influencer une élection. «Avec vos mesures partisanes, vous avez violé la loi», a écrit le sénateur du Nevada.
Dans ce communiqué, Harry Reid accuse le patron du bureau fédéral d'investigation de pratiquer «deux poids deux mesures» et d'avoir une approche partiale dans la divulgation de certaines informations. Il va encore plus loin et soutient qu'«il est devenu clair» que le FBI possède «des informations explosives» sur les étroites relations que Donald Trump et ses principaux partisans entretiennent avec le gouvernement russe, sans vraiment étayer ces accusations.
Rebondir à tout prix
Contre vents et marées, Hillary Clinton a continué de faire campagne dimanche en Floride, un Etat-clé, où son avance sur Donald Trump s'est évaporée dans les derniers sondages.
«Nous ne pouvons pas être distraits par tout le bruit dans l'environnement politique, nous devons rester concentrés», a déclaré la candidate démocrate lors d'une étape à Fort Lauderdale. «Quand on vous renverse, ce qui compte c'est si vous vous relevez», a encore ajouté Mme Clinton lors d'une autre étape à Wilton Manors.