Football: La Mannschaft se ronge les ongles

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FootballLa Mannschaft se ronge les ongles

L'Allemagne de Joachim Löw doit rebondir lundi soir à Belfast. Sinon, ça va grenouiller...

Simon Meier
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Simon Meier
En poste depuis 2006, Joachim Löw traverse une passe compliquée.

En poste depuis 2006, Joachim Löw traverse une passe compliquée.

Keystone

Il serait exagéré d'affirmer que l'Allemagne joue sa peau, lundi soir à Belfast, là où l'équipe de Suisse avait eu du mal à sauver la sienne en barrage qualificatif pour le Mondial 2018. Reste que la Mannschaft de Joachim Löw n'en mène pas large à l'heure d'aller défier la pourtant modeste Irlande du Nord, dans le groupe C des éliminatoires à l'Euro 2020. Les Verts, malgré leur départ parfait (4 matches 12 points contre l'Estonie et la Biélorussie), ne constituent certes pas un obstacle trop redoutable sur le papier. Mais la situation du quadruple champion du monde n'incite pas non plus à un optimisme délirant.

«Si l'on veut être honnête, ce résultat est juste», avait bredouillé «Jogi» Löw après la déroute subie vendredi à Hambourg (2-4 face aux Pays-Bas). S'incliner face à cette Hollande qui déborde de talents émergeants n'a en soi rien d'infamant – surtout lorsqu'on s'est imposé 3-2 à Amsterdam six mois plus tôt. Mais davantage que le résultat, c'est la manière qui fait débat outre-Rhin.

Aux yeux du sélectionneur, les causes de la défaite ne provenaient ni d'un «problème de qualité», ni de l'alignement tactique choisi. Mais les observateurs n'ont pas manqué de souligner qu'avant même son ouverture du score par Serge Gnabry (9e minute), l'Allemagne s'alignait dans un dispositif bien plus défensif que de coutume. «Nous n'avons fait que leur courir derrière», a déploré ensuite Joshua Kimmich, le latéral du Bayern Munich. «Lorsqu'on se trouve si bas dans le terrain, c'est difficile, parce que le chemin qui mène vers l'avant est bien plus long», a quant à lui constaté Marco Reus, attaquant du Borussia Dortmund.

Depuis qu'il avait repris la sélection en succédant à Jürgen Klinsmann en 2006, Joachim Löw a vécu une belle idylle à la tête d'une Mannschaft qu'il amena sur le toit du monde en 2014. Indiscutable et indiscuté jusqu'au fiasco du dernier Mondial en Russie (élimination au 1er tour), le sélectionneur traverse incontestablement la pire phase de son mandat. Raison de plus pour ne pas trébucher, ce lundi soir à Belfast. Sinon, la crise prendra de l'ampleur.

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