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Disparition d'Alessia et LiviaLa mère veut mettre son expérience au profit de tous

Une année après la disparition de ses filles, Irina Lucidi veut transformer sa rage et son désespoir pour venir en aide à d'autres personnes dans des situations semblables.

Alessia et Liva

Alessia et Liva

Keystone

Une année après la disparition de ses jumelles, Irina Lucidi veut aider autrui avec la mise en oeuvre de la Fondation Missing Children.

«La situation est désespérante, toujours aussi désespérante qu'il y a un an. Il n'y a pas vraiment eu de réponses ou d'issues, mais la vie continue» déclare-t-elle à la veille du lancement de la plate-forme téléphonique (0848 116 000). «C'est un amas de rage et de désespoir. Il y a beaucoup d'énergie en moi que j'essaie de transformer. On peut en faire quelque chose de négatif ou de positif».

Un monde meilleur

«Pour moi, ce n'est pas une question de choix, c'est une nécessité. Ce qui me fait vivre mieux, qui me permet d'avoir de l'espoir dans un monde meilleur, c'est de mettre mon expérience au service de la société, au profit des autres enfants. Nous avons le devoir de les protéger», affirme la mère d'Alessia et Livia, toujours disparues.

La fondation veut «aider d'autres enfants», poursuit-elle. «L'idée est de mettre en place une structure qui les protège, que l'on sache que leur absence ne nous est pas indifférente, il est important que les enfants le sachent», explique-t-elle avec émotion.

Forte motivation

«Cette structure, c'est fondamental, c'est très important pour la Suisse», juge Irina Lucidi. «Cette histoire a sensibilisé toute la population à une problématique à laquelle on n'accordait pas trop d'importance. Les jeunes qui fuguent sont de plus en plus jeunes, ce sont des enfants. Il faut tout mettre en place pour les retrouver le plus vite possible», relève-t-elle.

«Le soutien de tous m'a fait beaucoup de bien. Les portes sont ouvertes, je sens une forte motivation, de la part de chacun qui a vécu ça à sa façon. La disparition a été une épreuve pour tout le monde, aussi pour les policiers», remarque par exemple la mère d'Alessia et Livia.

Garder espoir

«Ce qui est positif, c'est que tout le monde a retroussé ses manches en mettant en place quelque chose qui n'existait pas auparavant, à tous les niveaux, national, cantonal».

Interrogée sur le passé, Irina Lucidi répond ne pas baisser les bras. «Je garde espoir, les enquêtes continuent dans les trois pays (Suisse, France, Italie), tant que les enquêtes continuent, il y a toujours un espoir».

«Je ne suis pas toute seule, c'est vraiment un travail d'équipe. On fait tous honneur à Alessia et Livia, et ça me touche, c'est un mot faible. C'est vraiment pour elles, en leur nom que l'on fait ça», conclut la mère des enfants.

(ats)

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