Sportivité: La nouvelle Nissan GT-R apprivoise les extrêmes

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SportivitéLa nouvelle Nissan GT-R apprivoise les extrêmes

La dernière mouture de la supercar du constructeur japonais gagne en puissance, en confort et en agilité. Elle se plaît sur les circuits comme sur la route.

par
Gil Egger
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La nouvelle Nissan GT-R peaufine sa silhouette en améliorant son aérodynamisme et en soignant le confort des passagers, afin d'augmenter le sentiment d'appartenir à une classe «Premium». Ce qui n'empêche pas son efficacité d'être diabolique sur circuit.

La nouvelle Nissan GT-R peaufine sa silhouette en améliorant son aérodynamisme et en soignant le confort des passagers, afin d'augmenter le sentiment d'appartenir à une classe «Premium». Ce qui n'empêche pas son efficacité d'être diabolique sur circuit.

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Les modifications apportées à la silhouette ne sont pas qu'esthétiques, elles soignent l'aérodynamisme.

Les modifications apportées à la silhouette ne sont pas qu'esthétiques, elles soignent l'aérodynamisme.

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Le carbone prend place sur les éléments de carrosserie de la future GT-R Nismo, dont la sortie est prévue en janvier.

Le carbone prend place sur les éléments de carrosserie de la future GT-R Nismo, dont la sortie est prévue en janvier.

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Première chance: le trajet entre l'aéroport de Düsseldorf et Spa s'effectue par temps pratiquement sec. Les autoroutes allemandes ne sont pas limitées – théoriquement – seul le trafic décide des possibilités de pousser une voiture dans ses derniers retranchements. Impossible de dépasser les 270 km/h pour cette occasion… ce qui n'est déjà pas si mal. Deuxième chance: la pluie tombe à verse lorsque le temps est venu de tourner sur le magnifique circuit de Spa-Francorchamps. Des conditions qui ne peuvent que révéler les comportements et l'équilibre de la nouvelle GT-R.

Le millésime 2017 de la GT-R gagne vingt chevaux. Sa silhouette a été savamment retouchée pour perfectionner son aérodynamisme. La calandre s'ouvre plus largement pour obtenir un double avantage: améliorer le refroidissement et augmenter l'effet de sol. Même chose à l'arrière, avec un diffuseur. La ligne est très fidèle à celle qui a fait la célébrité de la plus sportive des Nissan. Le capot dessine un V, qui n'est pas seulement esthétique: cela augmente la rigidité et, par la même occasion, l'appui au sol. La caisse elle-même a gagné en résistance. Issus des versions très sportives Nismo, les échappements adoptent le titane pour mieux disperser la chaleur. La gestion du châssis et celle de la répartition du couple entre l'avant et l'arrière ont également été revues.

Une ergonomie bien conçue

Le travail à l'intérieur a consisté à élever nettement le niveau de confort. En fait, les concepteurs de cette GT-R voulaient conserver sa sportivité légendaire tout en apportant des éléments de Grand Tourisme. La qualité des sièges, les décors en cuir cousu contribuent à ce sentiment de confort. Invisibles, des micros captent les bruits indésirables pour émettre des contre-mesures ne laissant passer que le grondement du moteur. Toutefois, lorsque le revêtement de la chaussée est dégradé, les pneus et les suspensions transmettent fidèlement ces sons peu agréables. L'ergonomie est bien conçue. Tout au plus peut-on regretter un appui lombaire un peu court et un compteur de vitesse peu lisible, mais fort heureusement il est possible de choisir un affichage digital qui renseigne d'un coup d'œil. Un travail de simplification a été effectué, le nombre des boutons passe de vingt-sept à onze.

Les averses se succèdent, c'est, paraît-il, normal dans ce coin de Belgique. Peu importe, la Nissan GT-R ne craint pas de faire ses preuves dans ces conditions. Pour nous faire approcher de ses limites, le pilote Christian Ebong se fait enseignant. Il décrit chacun de ses choix d'une voix tranquille. Alors que nous atteignons les 250 km/h, essuie-glace évacuant frénétiquement l'eau, il décale la voiture en freinant très fort, expliquant qu'il vaut mieux ne pas suivre les trajectoires traditionnelles, trop pleines de traces de gomme. «Avez-vous remarqué le nombre de fois où je donne des petits coups de volant? Lorsque c'est pareillement mouillé, il faut vraiment sentir les réactions de la voiture.»

Le tracé varié de Spa convient à merveille pour un test d'équilibre. Le constat est édifiant: la Nissan GT-R possède une répartition presque idéale des masses, avec le moteur central avant, la boîte de vitesses à l'arrière. Elle surveille les dérives avec plus ou moins d'intensité, selon le mode choisi. Les interrupteurs vont de «Comfort», ce qui est nouveau et rend la voiture très agréable pour une utilisation quotidienne, à «Race» où le pilote est confronté à son seul talent. Même avec tous les systèmes enclenchés, les réglages permettent un comportement sportif sans entamer le plaisir. Christian Ebong, qui court sur Audi R8 (aussi dotée d'une transmission intégrale), estime que la Nissan GT-R est «très facile» à piloter sur circuit.

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