ColombieLa paix aura aussi un impact positif sur l'environnement
2 milliards de francs de dégâts seront économisés en cas de paix avec les Farcs.

Coucher de soleil sur la forêt colombienne, le 23 juillet 2015.
La signature de la paix avec la guérilla des Farc épargnera chaque année à la Colombie l'équivalent de plus de 2,2 milliards de dollars (2,16 milliards de francs) de dégâts à l'environnement, selon une étude officielle sur l'impact du conflit armé publiée jeudi.
«Pour chaque année de paix, la Colombie épargnera 7,1 milliards de pesos (2,2 milliards de dollars) de dégradation de l'environnement», a déclaré le directeur du Service national de planification (DNP), Simon Gaviria, lors d'un forum auquel participait le président Juan Manuel Santos et des représentants de l'ONU.
Les projections économiques du DNP sont basées sur l'élimination de la déforestation, qui touche les régions les plus affectées par plus d'un demi-siècle de guerre interne, et d'autres dégâts causés par l'activité minière illégale et les attentats contre des oléoducs (4,1 millions de barils de brut perdus en 35 ans).
Réhabilitation de forêts
«La paix donnera à la Colombie de plus importants dividendes liés à l'environnement, freinera l'écocide et génèrera des opportunités d'emplois», a déclaré Juan Manuel Santos, qui espère signer cette année un accord de paix avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes).
Selon le DNP, d'importantes économies seront générées par la réhabilitation des forêts abattues pour les cultures illicites de drogue, ainsi que par la diminution de la pollution causée par les fuites de pétrole des oléoducs endommagés, et par le mercure utilisé pour l'extraction clandestine de l'or qui contaminent «60% des sources hydriques du pays».
La plus grande économie, à hauteur de 1,3 milliard de dollars, sera réalisée par l'élimination du déboisement sauvage qui représente trois millions d'hectares de forêt, soit la superficie de la Belgique.
«Si nous prenons soin de nos forêts, la Colombie peut devenir un leader mondial de la nouvelle bio-économie qui, selon des estimations de l'OCDE, pourrait représenter en 2030 près de 2,5% du PIB», a souligné Juan Manuel Santos.