La nouvelle Mini a été présentée voici quelques semaines seulement. Elle a grandi de quelques centimètres. Elle peut se vanter d'avoir su convaincre puisque l'usine britannique a fêté la fabrication de la trois millionième tout récemment. Mais ses trois portes et ses quatre places limitaient ses ambitions.

Le propriétaire de Mini depuis 2001, BMW, a conçu une nouvelle base, partagée avec la BMW Série 2 Active Tourer, une traction également. La volonté de décliner largement toutes les gammes conduit pour la première fois la Mini à adopter une carrosserie à cinq portes. Elle devrait rapidement comptabiliser la majorité des ventes, les cadres de la marque situent sa part à 60%. Les Countryman et Clubman en ont autant, mais courent dans une autre catégorie nettement plus encombrante. Nous avons pu prendre contact avec la nouvelle venue en Grande-Bretagne, près de Londres.

Le premier coup d'œil suscite un peu de doute: combien mesure-t-elle au juste? En 1959, la toute première dépassait de 5 cm les trois mètres. Cinquante-cinq ans plus tard, la variante la plus puissante, la Cooper S 5 portes affiche juste un mètre de plus. Incontestablement, le nom Mini désigne désormais une marque et plus une taille!

Le défi consistait à conserver les qualités dans un format supérieur. Les 16 cm de plus ne défigurent pas la silhouette, grâce à une glace arrière plus inclinée que sur la petite sœur. Les suspensions ont été repensées pour assurer que le sentiment de virer à plat, le fameux «karting feeling», reste dans les gènes de la grande Mini. En veillant à ne pas alourdir trop la machine, en développant la réactivité des moteurs et en installant une direction directe, le résultat convainc. Le conducteur peut choisir sa manière de rouler. Une commande devant le levier de vitesse lui propose la raison avec «Green», une position intermédiaire pour tous les jours et «Sport» pour obtenir davantage de vivacité. La différence n'est pas que cosmétique, cette dernière affûte sensiblement tous les réglages.

Dès son apparition cet automne, le choix de moteur permet de satisfaire la plupart des demandes. Trois à essence: deux trois cylindres de 102 ch-75 kW et 136 ch-100 kW, un quatre cylindres de 192 ch-141 kW. En diesel, mêmes configurations, les trois cylindres ont 95 ch-70 kW et 116 ch-85 kW, le quatre cylindres 170 ch-125 kW. Les six disposent de la technologie TwinPower Turbo chère à BMW. Nous avions la Cooper S de 192 ch à tester, avec la boîte automatique à six rapports. Un ensemble très équilibré, agréable dans toutes les manières de conduire. En insistant sur la pédale des gaz, on mesure la parfaite adéquation de la technologie des turbos sur une telle voiture. La précision de la direction, celle du châssis, procure des sensations de maîtrise très enthousiasmantes. On y est rapidement sensible, même avec le volant à droite et une concentration sur la route un peu plus soutenue, les Anglais ayant des spécialités de doubles giratoires assez ésotériques au premier abord…

Positionnée clairement dans le haut de gamme, la nouvelle Mini à cinq portes poursuit sur la lancée de sa devancière. Ce qui signifie que le catalogue demande une attention spéciale, tant les possibilités de personnalisation sont grandes. C'est une liste interminable d'options qui s'offre au choix de l'acquéreur. Tant les décors que les éléments de confort ou de matériel musical et de communication font de chaque voiture un exemplaire presque unique. Des accessoires proposés sur les catégories supérieures lui sont accessibles, comme des phares entièrement à diodes électroluminescentes (LED). La même source lumineuse peut orner le gros cadran central, pour signaler d'un joli vert le choix de la conduite écologique, ou de rouge le passage au mode sportif. Une version luxueuse Mini Yours ajoute une couleur extérieure exclusive, inspirée de la pierre lapis-lazuli et ma foi très élégante. Une mention particulière pour les sièges sport, au maintien particulièrement bien conçu. Petite, la Mini, mais consciente de sa valeur.