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NorvègeLa police estime que Breivik n'a pas été torturé

La plainte pour «torture grave» déposée par le tueur Anders Behring Breivik, mécontent de ses conditions de détention et menaçant d'une grève de la faim, a été classée sans suite, a annoncé la police norvégienne.

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Le 24 août 2012, Anders Behring Breivik a été condamné à 21 ans de prison, peine qui peut être prolongée.

Le 24 août 2012, Anders Behring Breivik a été condamné à 21 ans de prison, peine qui peut être prolongée.

AFP
La lettre d'Anders Behring Breivik à l'AFP; où compare ses conditions de détention à de la «torture» (14 février 2014)

La lettre d'Anders Behring Breivik à l'AFP; où compare ses conditions de détention à de la «torture» (14 février 2014)

AFP
A l'ouverture de son procès, le tueur s'était présenté comme un écrivain.

A l'ouverture de son procès, le tueur s'était présenté comme un écrivain.

Reuters

Breivik, qui a tué 77 personnes en 2011, avait porté plainte en janvier 2013 contre la ministre de la Justice d'alors, Grete Faremo, et contre Knut Bjarkeid, directeur de la prison d'Ila près d'Oslo, un des deux établissements où il purge sa peine de 21 ans (prolongeable). Le tueur se plaignait d'être maintenu à l'isolement depuis son arrestation, de faire l'objet de fouilles au corps fréquentes et dégradantes, du manque d'activités récréatives ou encore des strictes limites imposées à sa liberté d'expression, des griefs qui relèvent selon lui d'une «torture grave».

«La plainte a été examinée à la lumière de la réglementation en vigueur», a déclaré à l'AFP le commissaire de police, Ingrid Wirum. «Sur cette base, nous avons conclu que ni la prison d'Ila ni les personnes citées dans la plainte ne s'était rendues coupables de quelque chose de répréhensible», a-t-elle expliqué.

Plaintes régulières

L'avocat de Breivik a indiqué à l'AFP que son client «n'était pas surpris». «Il prend note du classement de sa plainte en dépit de l'importante documentation fournie qui atteste de la violation des règles carcérales européennes et des droits de l'homme», a précisé l'avocat, Tord Jordet.

«Il ne semble pas que la police ait souhaité enquêter de façon approfondie», a-t-il ajouté.

Partageant son temps entre la prison d'Ila et l'établissement de haute sécurité de Skien (sud-est), Breivik se plaint régulièrement des conditions de détention, tombant parfois dans l'anecdotique.

Dans un courrier envoyé fin janvier à l'AFP, l'extrémiste a menacé d'entamer une grève de la faim si ses conditions de détention ne s'amélioraient pas.

Il veut une PS3

Parmi les 12 exigences adressées aux autorités pénitentiaires, il a notamment réclamé le remplacement de la Playstation 2 mise à sa disposition par une PS3 et de sa chaise de bureau «douloureuse» par un fauteuil plus confortable.

Le 22 juillet 2011, il avait d'abord tué huit personnes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo puis 69 autres, des adolescents pour la plupart, en ouvrant le feu sur un rassemblement de Jeunes travaillistes sur l'île d'Utoeya.

(AFP)

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