Pays-Bas: La police trouve une salle de torture dans une prison secrète

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Pays-BasLa police trouve une salle de torture dans une prison secrète

Une incroyable et sinistre installation destinée à la séquestration et à la torture d'otages a été dénichée au sud du pays.

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Une chaise de dentiste munie de sangles trônait au centre de la salle de torture.

Une chaise de dentiste munie de sangles trônait au centre de la salle de torture.

Ministère public néerlandais

La police néerlandaise a découvert fin juin une «prison souterraine» à Roosendaal, au sud du pays, près de la frontière belge. Il s'agit d'un complexe composé de sept conteneurs maritimes dans un hangar. Six servaient de cellules de détention. Le dernier de chambre de torture.

Lors de différentes perquisitions, la police a interpellé six suspects. Ces personnes ont décrit le dernier conteneur comme une «salle de traitement». Mais elle «était clairement destinée et préparée à torturer des gens», a communiqué mardi le ministère public néerlandais.

Sécateurs, scalpels, pinces

Cette salle de torture était équipée d'un fauteuil de dentiste muni de sangles sur lequel un détenu pouvait être attaché. Dans cette pièce, détaille RTL, les agents ont aussi trouvé «des sécateurs, des tondeuses, une scie, des scalpels, des pinces, des menottes, du ruban adhésif, des cagoules et des sacs en coton noir, pour disposer sur la tête de la victime.»

Une partie de l'attirail de la salle de torture.

Une partie de l'attirail de la salle de torture.

Ce conteneur comme les six autres destiné à la détention avaient été insonorisés. Dans une autre pièce, des vêtements de police, des gilets pare-balles et des feux clignotants ont été dénichés. Dans les six salles converties en prison il y avait une caméra de surveillance. Ainsi que deux paires de menottes: une au sol et une au plafond pour pouvoir «enchaîner quelqu'un debout, les bras levés».

Les six personnes arrêtées sont soupçonnées de préparation d'enlèvement, de prise d'otages, de sévices graves, d'extorsion et de participation à une organisation criminelle. Les autorités semblent penser qu'ils n'auraient pas encore utilisé leurs sinistres installations. L'enquête continue. Les six interpellés ont été placé en détention provisoire pour au moins 90 jours.

R.M.

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