Le quotidien 24 Heures a interrogé Richard Jones, ambassadeur de l'Union Européenne en Suisse au sujet de la votation sur l'immigration dimanche dernier. Pour celui-ci, les mises en garde de l'Union Européenne quant aux difficultés que pourrait rencontrer la Suisse ne sont «pas du bluff».

«La libre circulation des personnes est l'un des quatre piliers du marché unique, une liberté fondamentale. Ce fait est reconnu par tous les principaux politiciens européens. Et soyons clairs : aucun état membre n'est prêt à faire un trait sur la libre circulation des personnes. (...) Pour cette raison-là, personne ne veut parler de quotas, de contingents, qui ne sont en aucun cas compatibles avec la libre circulation des personnes.»

Le diplomate gallois revient également dans cet entretien sur les difficultés que cette décision pourrait avoir sur les programmes de recherche et, plus largement, d'éducation en partenariat avec l'Union Européenne.

«Nous faisons un lien important entre la libre circulation des personnes pour tous nos états membres et la participation aux programmes Horizon2020 et Erasmus+, explique-t-il. (...) La mobilité des chercheurs et des étudiants est d'ailleurs elle-même une manifestation importante de la libre circulation des personnes.»