SuisseLa société des officiers ne veut pas d'un «grounding»
Renoncer à la réforme de l'armée, décidée par le Parlement, serait dommageable, selon les officiers, qui combattent le référendum.

Stefan Holenstein, président de la société suisse des officiers (SSO), met en garde face au référendum contre la réforme de l'armée. «L'armée actuelle a des défauts qu'il faut corriger maintenant, si nous ne voulons pas une débâcle.»
Le référendum repousserait l'échéancier du Développement de l'armée (DEVA) de deux ans, a dit Stefan Holenstein lors de l'émission Samstagsrundschau de la radio SRF. La SSO soutient la réforme décidée par le Parlement; elle est contre le référendum.
Il existe toutefois des pro-militaires, réunis autour du groupe Giardino, actif pour une armée de milice forte, qui rassemblent des signatures contre la réforme. Selon le comité «Pour notre sécurité - Non à la réduction de l'armée!», elle met en danger notre sécurité.
Des différences d'opinions parmi les partisans de l'armée ne constituent rien de nouveau, selon Stefan Holenstein. «Les officiers sont des personnes critiques et, en soi, c'est positif. Le problème c'est que nous sommes prêts à mettre en oeuvre la réforme.» Ces conflits apparaissent à un moment où le processus est bouclé; tout devrait être clair.
Pour Stefan Holenstein, le DEVA est la première réforme de ces vingt dernières années qui remplit toutes les conditions préalables, matérielles, financières et personnelles. «Nous sommes dans une situation relativement confortable, que nous n'avions pas avant.» L'armée va mincir avec la réforme, mais elle va aussi gagner en muscles.