FOOTBALLLa Suisse a gagné 2-0 contre la Norvège
L'équipe d'Ottmar Hitzfeld se rapproche du Brésil grâce à deux buts de Fabian Schär.
- par
- LeMatin.ch

A la 12e minute, Fabian Schär a ouvert la marque pour la Suisse.
Et dire que sa titularisation n'a peut-être tenu qu'à un fil... Montré du doigt depuis vendredi, Fabian Schär a rapproché la Suisse au Brésil!
Le Bâlois a signé un doublé à Oslo face à la Norvège pour offrir une victoire capitale (2-0) à ses couleurs. En cueillant trois points à l'Ulleval Stadion, la Suisse a pris une option sans doute décisive sur la qualification directe pour la Coupe du monde au Brésil.
Elle écarte la Norvège de la lutte pour la première place. Et elle semble hors de portée pour les autres formations de ce groupe E. Non, rien ne devrait empêcher la Suisse de participer en juin prochain pour la dixième fois de son histoire à une phase finale de Coupe du monde.
Buteur déjà quatre jours plus tôt lors de l'incroyable 4-4 contre l'Islande, Fabian Schär a marqué deux fois de la même manière: il a surgi sur deux coups francs d'Inler pour ne laisser aucune chance au gardien Jarstein. Entre ces deux buts inscrits aux 12e et 51e minutes, l'ancien joueur du FC Wil avait commis une incroyable «boulette» à la 26e en se laissant devancer dans son dos par Elyounoussi. Mais heureusement pour lui, Benaglio pouvait écarter le danger devant l'attaquant de Hoffenheim. Ce fut la seule erreur commise par un Fabian Schär dont la trajectoire - de la Challenge League à l'équipe nationale en quinze mois - est, pour reprendre les propos de son compère Steve von Bergen - «l'une des très belles histoires que le football peut raconter».
Si Fabian Schär est le héros de l'Ulleval Stadion, ses coéquipiers méritent également toutes les éloges. A commencer par Benaglio bien sûr qui fut décisif en première mi-temps. Coupable no 1 du «couac» contre l'Islande, Rodriguez a cette fois parfaitement tenu sa place. Devant lui, Inler et Behrami ont donné le ton pour permettre à la Suisse de dicter son rythme. Ce match était vraiment taillé pour les deux Napolitains.
En attaque, Shaqiri a démontré au sélectionneur Egil Olsen qui l'avait trouvé «terne» contre l'Islande qu'il était bien un joueur capable de désarçonner n'importe quelle défense, même celles composées de Vikings. Enfin Seferovic, même si, comme quatre jours plus tôt, il n'a pas marqué, est bien l'attaquant qu'Ottmar Hitzfeld recherchait depuis des mois pour permettre à son équipe de franchir un palier. Solidaires autour de leur capitaine Inler, les Suisses ont contrôlé avec une réelle maîtrise cette rencontre que l'on annonçait pourtant comme celle de tous les dangers. A l'appel du dernier quart d'heure, Ottmar Hitzfeld lançait dans la bataille Gelson Fernandes. Le Sédunois entrait pour Stocker afin de «verrouiller» une fois pour toute cette rencontre. Mais il y a longtemps que l'on n'entendait plus que les chants des choeurs suisses dans les tribunes de l'Ulleval Stadion. Quatre jours après avoir quitté le Stade de Suisse sous les sifflets de leurs supporters, les joueurs d'Ottmar Hitzfeld ont su de faire pardonner de la plus belle des manières. Avec ce succès en Norvège, ils démontrent qu'ils possèdent une qualité essentielle dans le sport: la faculté de rebondir.