FootballLa Suisse obtient un match nul et vierge en Grèce
Les Helvètes n'ont pas réussi à poser des gros problèmes à la défense grecque, mais n'ont pas été mis en danger.

La Suisse et la Grèce n'ont pas réussi à se départager.
La Suisse a fait match nul 0-0 contre la Grèce au Pirée, dans une rencontre amicale où le titulaire inattendu Yann Sommer n'a pas eu le moindre arrêt à faire! Le manque de rythme de certains internationaux est inquiétant.
Après un premier quart d'heure délicat - voire inquiétant -, la Suisse a retrouvé une partie de ce qui fait sa force depuis le début de la campagne pour le Mondial 2014, à savoir la cohésion et la solidité. Elle l'a dû avant tout à la générosité de Valon Behrami dans l'axe, sans doute encore plus importante que lorsqu'il est, comme d'habitude, accompagné de Gökhan Inler (qui l'a remplacé à la mi-temps).
Non pas que Pirmin Schwegler, de retour en sélection après deux ans d'absence, soit passé à côté de son comeback. Au contraire. Le capitaine d'Eintracht Francfort a des idées et le talent nécessaire pour les mettre en pratique. Il lui manque seulement, en comparaison avec Inler, quelques kilos de muscle qui lui permettraient de remporter un peu plus de duels. Déficit athlétique qui a, pour le coup, obligé Behrami à augmenter encore son activité.
Créateurs fantômes
Comme le craignait Ottmar Hitzfeld, le temps de jeu famélique de plusieurs de ses cadres commence de poser sérieusement problème. Surtout au niveau de la ligne censée être créative Mehmedi (à droite pour le blessé Shaqiri) - Xhaka - Barnetta. Trois fantômes derrière un Mario Gavranovic malgré tout intéressant au poste normalement occupé par Eren Derdiyok, finalement forfait à cause de sa cheville douloureuse. Le joueur de Zurich a cédé sa place à Haris Seferovic, qui a fêté ainsi sa première cape.
Si Barnetta, fort de son expérience, a pu rendre une copie moins légèrement mauvaise que ses compères offensifs, le rendement de Xhaka et de Mehmedi au Pirée n'augure rien de bon. Le demi de Mönchengladbach, dont la moyenne de jeu au Borussia est de 29 minutes par rencontre depuis fin octobre, manque de rythme, d'explosivité et de confiance. Un constat qui peut également être effectué au sujet de l'attaquant du Dynamo Kiev, souvent trop tendre dans ses interventions. Comme sur ce débordement de Spyropoulos dont le centre a trouvé Holebas, lequel a contraint Djourou a un sauvetage in extremis (45e).
Djourou puissant, Morganella convaincant
Le Genevois, impressionnant de puissance, notamment dans le jeu aérien, s'est avéré être très en jambes. Preuve que son transfert à Hanovre lui a fait du bien. Il a parfois aussi tenté de porter le danger en attaque, sur balles arrêtées, marquant même un but de la tête avant de voir l'arbitre l'annuler logiquement pour une faute (34e). Le duel qu'il a livré à Kostas Mitroglou a été un des temps forts de la première période (il est ensuite sorti pour Timm Klose).
L'armoire à glace de l'Olympiakos avait d'ailleurs failli ouvrir le score du chef à la 4e à la reprise d'un centre de Torosidis mais avait manqué le cadre. Centre venu du flanc gauche de la défense suisse où Ricardo Rodriguez, remplaçant à Wolfsburg, n'a guère inspiré confiance lui non plus... Il a cependant été l'auteur de la seule frappe ayant entraîné l'intervention d'un gardien à la 81e. En revanche, rayon bonne nouvelle, à noter l'entrée dès la 30e (Lichtsteiner touché dans un choc) de l'ex-banni Michel Morganella dans le couloir droit. Hitzfeld tient sûrement une doublure de choix pour le bulldog de la Juventus.
On attendait Marco Wölfli dans les buts et ce fut en fait Yann Sommer. Le portier FC Bâle n'a pour ainsi dire rien eu à faire durant la rencontre, sauf une sortie - mal négociée - devant Holebas à la 42e. Avec la titularisation du Rhénan, Hitzfeld a vraisemblablement lancé un signal fort en vue de l'intérim de Diego Benaglio le 23 mars à Chypre.
La prochaine étape éliminatoire de la Suisse sur le chemin vers le Brésil.