Publié

PalmarèsLa Suisse reste numéro un de la compétitivité

La Suisse est encore une fois cette année l'économie la plus compétitive du monde, selon le rapport annuel du Forum économique mondial (WEF) publié mercredi à Genève.

AFP

La Suisse est encore une fois cette année l'économie la plus compétitive du monde, selon le rapport annuel du Forum économique mondial (WEF) publié mercredi à Genève. Singapour, la Finlande, la Suède et les Pays-Bas suivent parmi les cinq premiers.

Dans les dix premiers, l'Allemagne est stable au 6e rang, devant les Etats-Unis. Le Royaume-Uni a progressé de la 10e place à la 8e, devant Hong Kong qui passe du 11e rang au 9e. Le Japon est dixième, en recul d'un rang par rapport à l'an dernier.

La Suisse est pour la quatrième année consécutive en tête du classement du Forum économique mondial (WEF), basé sur plus de cent indicateurs. Les atouts de son économie sont inchangés: elle est en pointe pour l'innovation, les capacités technologiques, l'efficacité du marché du travail.

Etroite coopération

«Ses instituts de recherche scientifique sont parmi les meilleurs du monde. L'étroite coopération entre le monde académique et le secteur privé, combinée à des dépenses élevées en recherche et développement des entreprises et à une forte protection de la propriété intellectuelle, garantissent que la recherche se traduit en produits facilement commercialisables», écrit le WEF.

La Suisse est au 2e rang mondial pour les brevets déposés par tête d'habitant. Sa compétitivité est renforcée par des institutions publiques efficaces et transparentes (5e rang), des infrastructures excellentes (5e), ses marchés financiers (9e), la stabilité de son environnement macroéconomique (8e).

Le WEF avertit comme l'an dernier que pour maintenir sa capacité d'innovation, la Suisse doit encore augmenter son taux d'inscription dans les universités, inférieur à d'autres pays développés.

Le rapport du WEF souligne que l'écart de compétitivité s'accroît entre les pays d'Europe du Nord et du Sud en raison de la crise dans la zone euro. Le Danemark (12e), la Norvège (15e), l'Autriche (16e), la Belgique (17e) ont de bonnes performances.

La France est au 21e rang (18e l'an dernier), l'Espagne 36e, l'Italie 42e, le Portugal 49e et la Grèce se retrouve 96e, avec un recul de six places en un an. A noter le bond en avant de la Turquie, qui gagne 16 places pour grimper à la 43e place.

Recul des Etats-Unis

Les Etats-Unis restent le moteur de l'innovation mondiale, malgré un recul dans le classement de la cinquième à la septième place. En 2005, ils étaient encore premier du classement du WEF.

Outre des difficultés macroéconomiques croissantes, certains aspects de leur environnement institutionnel nourrissent les inquiétudes des chefs d'entreprise, notamment le faible degré de confiance accordé aux hommes politiques et l'inefficacité du gouvernement.

La Chine est en tête des pays émergents, au 29e rang, alors que le Brésil (48e) a gagné cinq places. L'Afrique du Sud (52e), l'Inde (59e) et la Russie (67e) perdent des plumes. En Amérique latine, le Chili (33e) reste le premier de classe.

Au Moyen-Orient, le Qatar se hisse au 11e rang du classement, alors que l'Arabie saoudite est 18e et les Emirats 24e. A la suite du «printemps arabe», l'Egypte a reculé de la 94e à la 107e place. Les trois derniers rangs sont occupés par Haïti, la Sierra Leone et le Burundi.

A l'origine des difficultés

«Les divisions persistantes en termes de compétitivité au sein des régions, notamment en Europe, sont en partie à l'origine des difficultés actuelles et mettent en péril notre prospérité», a souligné le fondateur et président du WEF Klaus Schwab.

Il a encouragé les gouvernements «à agir avec fermeté en adoptant des mesures à long terme pour remettre le monde sur le chemin d'une croissance durable».

(ats)

Ton opinion