JusticeLa Suisse veut renvoyer un chauffard en Allemagne
Un chauffard allemand a été condamné pour avoir roulé à 200 km/h sur l'autoroute A2. La Suisse va demander qu'il purge sa peine outre-Rhin.

Image de l'A2.
A cette fin, le jugement est en train d'être traduit en allemand. Mais il appartiendra à la justice allemande de décider si l'homme doit aller en prison.
L'Office fédéral de la justice (OFJ) va envoyer sa demande aux autorités allemandes, a indiqué mardi son porte-parole Folco Galli, interrogé par l'ats. Il s'appuie sur la loi sur l'entraide judiciaire. Mais auparavant, la justice tessinoise doit traduire les documents de l'italien en allemand.
Le tribunal cantonal de Lugano (TI) a condamné en février ce chauffard allemand de 43 ans à une peine privative de liberté de 30 mois, dont 12 mois ferme. Lancé jusqu'à 200 km/h sur l'autoroute A2 en été 2014, l'automobiliste avait effectué dix dépassements à cette vitesse dans le tunnel de Gothard, limité à 80 km/h.
L'homme n'ayant pas assisté à son procès en février, la question s'est posée de savoir si et sous quelle forme il purgerait sa peine. Une extradition a semblé d'emblée peu vraisemblable, car l'Allemagne, à l'instar de la Suisse et de nombreux autres Etats, se réserve le droit de ne pas extrader ses propres ressortissants.
Quant à savoir si la partie ferme de la peine prononcée en Suisse peut être purgée en Allemagne, cela dépend en particulier, selon l'OFJ, si «les faits sont aussi condamnables dans le droit allemand».
Condamner les courses d'autos en Allemagne
En février, deux hommes s'étant livrés à une course en voiture qui a fait un mort ont été condamnés par un tribunal berlinois à la perpétuité pour meurtre.
Selon l'hebdomadaire Die Zeit, un projet de loi est actuellement en cours d'élaboration en Allemagne pour que les courses de voitures illégales soient considérées comme un délit pénal. Actuellement, elles ne sont considérées que comme un délit passible d'une amende d'ordre de 400 euros et d'un retrait de permis d'un mois.
Avec la nouvelle loi, les contrevenants pourraient être condamnés à une peine allant jusqu'à deux ans de prison, même si aucun dommage n'a été causé à quiconque. Selon le journal, le gouvernement fédéral soutient ce projet.