ConflitLa Turquie veut une opération au sol en Syrie
Un responsable turc a déclaré que son pays souhaitait une intervention de la coalition internationale afin de terminer la guerre.
La Turquie demande à ses partenaires de coalition, dont les Etats-Unis, de prendre part à une opération terrestre en Syrie, a déclaré mardi un responsable turc. Il est désormais «impossible» de terminer la guerre sans une telle opération au sol, selon lui.
«Nous voulons une opération terrestre avec nos alliés internationaux (...) sans opération au sol, il est impossible d'arrêter les combats en Syrie», a déclaré à la presse ce responsable qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. «Il n'y aura pas d'opération militaire unilatérale de la Turquie en Syrie», a-t-il souligné. «Nous en discutons avec les alliés».
Samedi, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu avait déclaré que la Turquie et l'Arabie saoudite pourraient mener une intervention terrestre contre le groupe Etat islamique (EI) en territoire syrien. La Turquie et l'Arabie saoudite font partie de la coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis qui mène des frappes aériennes contre le groupe EI en Syrie et en Irak.
«Peu d'espoir» pour la paix en Syrie
Le conflit syrien, qui a débuté en mars 2011 par des manifestations politiques dans le cadre du «printemps arabe», a fait dans les 260'000 morts selon les Nations unies.
Les bombardements russes laissent «peu d'espoir» pour la paix en Syrie, a déploré pour sa part mardi à Athènes le président du Conseil européen Donald Tusk. Evoquant devant le premier ministre grec Alexis Tsipras le souhait du retour de la paix en Syrie, notamment comme solution au problème de la crise migratoire, Donald Tusk a remarqué que «le régime d'Assad est renforcé, l'opposition modérée affaiblie, et l'UE inondée par de nouvelles vagues de réfugiés».
Les bombardements russes «barbares» et «lâches»
Le Premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu a dénoncé avec véhémence mardi les bombardements aériens menée par la Russie, soutien du régime de Damas, en Syrie qu'il a qualifiés de «barbares», «lâches» et «cruels».