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EtudeLa violence juvénile recule à Zurich

L'étude de l'EPFZ montre que la violence juvénile a baissé de 35% dans le canton entre 2007 et 2014.

L'équipe a interrogé l'année passée 2500 élèves de 9e année.

L'équipe a interrogé l'année passée 2500 élèves de 9e année.

La violence juvénile est en recul dans le canton de Zurich. Les vols et les extorsions ont nettement diminué. La baisse est moins marquée pour les violences sexuelles sur les mineures. C'est la conclusion d'une étude de l'EPFZ présentée mardi 5 mai à la presse.

C'est la troisième fois que l'EPFZ mène une étude de ce genre après 1999 et 2007. L'équipe du criminologue Denis Ribeaud a interrogé l'année passée 2500 élèves de 9e année.

L'étude montre que la violence juvénile sous toutes ses formes est en recul de 35% dans le canton entre 2007 et 2014. Elle confirme la tendance observée dans les statistiques de la police, constate Denis Ribeaud.

Selon le criminologue, la violence juvénile a diminué dans l'espace public grâce à une plus forte présence policière sur les «points chauds» et aux mesures de prévention. Les jeunes passent aussi plus de temps à la maison qu'il y a quelques années, ce qui explique la baisse des actes de vandalisme et des vols.

Violences sexuelles

L'étude met en évidence une baisse moins marquée des violences sexuelles sur les mineures (-23%). Le profil de l'agresseur sexuel a toutefois changé: on est passé de l'adulte venant du cercle familial à une personne du même âge ou à peine plus âgée que la victime. Les victimes sont presque toutes des filles.

Pour la première fois, les chercheurs de l'EPFZ se sont intéressés au phénomène du «cybermobbing». L'étude montre que c'est la forme de violence juvénile la plus fréquente. La tendance est toutefois à la baisse. Le «cybermobbing» sur les réseaux sociaux a remplacé le mobbing traditionnel.

La violence juvénile est essentiellement causée par des jeunes provenant de couches sociales défavorisées, qui ont des problèmes scolaires et d'intégration. Les mesures de lutte et la prévention doivent être poursuivies et renforcées là où c'est nécessaire, soulignent les auteurs de l'étude.

(ats)

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